“Pendant mon voyage j’ai connu beaucoup de gens, ouverts et gentils, mais Eyup a sûrement été un des plus attachants.C’est fou, mais parfois on vient de rencontrer quelqu’un et on dirait que ça fait une vie qu’on se connaît, pas seulement parce que on découvre tout de suite des affinités qui instinctivement nous rapprochent beaucoup, mais surtout pour l’ouverture d’esprit qui nous lie, pour la confiance qu’on mets dans l’autre personne, pour le respect, l’affection et la délicatesse avec laquelle on traite l’autre… et tout ça est formidable, ça t’aide à te laisser aller tout de suite à tes émotions, aux moments de bonheur que tu es en train de vivre sans même pas y réfléchir et tu ne peux que vivre ces moments pleinement.

Avec Eyup c’était exactement comme ça. Je le croise a l’entrée d’un musée et soudain c’est comme si j’avais croisé un vieil ami…et la joie de se « retrouver » était énorme. On a passé une journée entière ensemble, à se balader, à boire du thé et a se connaître. Tout cela me fait parfois réfléchir à la valeur des amitiés, de mes amitiés en générale. “

 

La suite de cette merveilleuse rencontre, ici

naked-Friends-Jay

Naked Friends (acrostic)

Night after night

A taste of  Soft salty lips

Kisses I will recall when the morning breaks

Every touch of  your hands

Down between my Legs your head

 

Feeling like you won’t go to no one else

Ready to forget that The night is  so young

Inside my bed for so long

Every touch of  our hairy chests  scratch

Now Why can’t  we be together?

Don’t you love me?

 

Jay G Helwig,  publié sur allpoetry.com

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Ce magnifique poème est intraduisible sans le déformer, puisqu’il s’agit d’un acrostiche : La première lettre de chaque vers permet de lire le titre verticalement : Naked Friend.  Eh oui sans le s final du titre , c’est une coquetterie de l’auteur.

 

Nuit après nuit,

le goût de tes douces  lèvres  salées

des baisers, je me rappellerai  après la rupture du matin

chaque toucher de tes mains

ta tête tombée entre mes jambes

 

Avoir l’impression que tu n’irais à personne d’autre

prêt à oublier que la nuit est si jeune

dans mon lit depuis longtemps

Nos poitrines velues  qui se touchent  s’accordent

bien. Pourquoi ne pouvons- nous pas être ensemble?

Tu ne m’aimes pas ?

 

Jay G Helwig ( traduction par Zabulon)

first-love

Premier amour
par Jennifer Franklin

Le garçon auprès de moi
N’est pas toi mais il
M’est familier dans toutes

Les choses importantes de la vie.
Je passe ma vie
A te trouver encore

Et encore et encore –
Te poursuivant
de mon amour. Et tout

m’y ramenant ?
Affigés par ma
sensibilité, ils me laissent

avec ma musique intérieure.
Je t’aimais avant.
Je t’ai toujours aimé.

Source : closetprofessor.blogspot.fr

© Olivier Föllmi via AFTER

 

Question du journaliste : Qu’avez-vous appris sur vous et sur l’homme en jouant tant de rôles différents depuis soixante ans ?

J’ai appris que « je » est un autre. A travers ces personnages que l’on emprunte, on se soigne, mais on apprend aussi beaucoup sur ce qu’est le frère. On comprend la phrase, si difficile à mettre en pratique : « Aimez-vous les uns les autres. » J’ai beaucoup réfléchi et j’ai compris que chaque être humain était une espèce de pièce unique, dans laquelle Dieu est présent, même si  on ne fait pas appel à lui. Chaque être est une création de  Dieu. J’ai appris à considérer avec beaucoup d’amour et de soin tous les humains, quels qu’ils soient. J’ai appris à aider et surtout à ne pas juger. Il y a des gens bien partout.

Michael Londsale, extrait d’un  interview publié dans Causeur n° 24 – mai 2015

 

 

Source photo : © Olivier Föllmi, Min Nan Thu, via After et yellowkorner