L’autre, dans le couple nous révèle à nous même…

L’autre ne nous blesse pas : il nous révèle simplement que nos plaies n’étaient pas guéries. Nous avons cru que la rencontre avec un autre nous avait guéri. C’était une illusion, car la guérison ne vient jamais de l’extérieur, toujours de l’intérieur.

La relation avec l’autre est donc pour nous un révélateur de nos manques et de nos souffrances cachées.

Croire qu’une relation, quelle qu’en soit la nature, peut nous faire oublier nos manques et nos souffrances est un leurre. Cela conduit inévitablement à la déception. En revanche, si nous envisageons nos relations avec les autres comme une opportunité de nous connaître, nous pourrons commencer à combler nos besoins et guérir nos blessures.

Tant que nous nous berçons de l’illusion que l’autre possède la clé de notre bonheur, nous restons dans un état de dépendance. L’autre représente une drogue dont le sevrage nous est intolérable. Le manque réveille notre souffrance, notre crainte et donc notre colère.

Thierry Janssen

Photo : Raul Borges et Zeh Moreira photographiés par Bruno Barreto pour Vanity Teen.

Mon père m’a demandé si j’étais gay.
J’ai dit : est-ce que ça a de l’importance ?
Il a dit : non, pas vraiment.
J’ai dit si.
Il m’a dit : sors de ma maison.
J’ai compris que ça avait de l’importance.

Mon meilleur ami m’a demandé si j’étais gay.
J’ai dit : est-ce que ça a de l’importance ?
Il a dit : non, pas vraiment.
Il m’a dit : je ne suis plus ton ami.
J’ai compris que ça avait de l’importance.

Mon patron m’a demandé si j’étais gay.
J’ai dit : est-ce que ça a de l’importance ?
Il a dit : non, pas vraiment.
J’ai dit si.
Il m’a dit : tu es viré, pédale.
J’ai compris que ça avait de l’importance.

Mon petit ami m’a demandé si je l’aimais.
J’ai dit : est-ce que ça a de l’importance ?
Il a dit : oui.
Je lui ai dit que je l’aimais.
Il m’a dit : laisse-moi te serrer dans mes bras.
Pour la 1ère fois de ma vie, quelque chose avait de l’importance.

DIEU m’a demandé : EST-CE QUE TU T’AIMES TOI-MÊME ?
J’ai dit : est-ce que ça a de l’importance ?
Il a dit oui.
J’ai dit : comment le pourrais-je ? JE SUIS GAY.
Il m’a dit : C’EST AINSI QUE JE T’AI FAIT !
Ce jour-là, j’ai compris que jamais plus rien n’aurait d’importance !!!

Texte partagé par Philippe Langlois
et publié avec son autorisation vérifiée auprès de l’auteur (anonyme)

Photo : Philippe Langlois

Un jour, peut-être,
tu diras que tu te sens bien avec moi.
Tu poseras ta main sur moi,
ou tu me souriras
d’une manière étrange et nouvelle pour moi,
ou ce sera un bisou plus appuyé que d’habitude,
ou autre chose dont tu me feras la surprise.
Et je saurai.
Je saurai que tu veux bien de moi dans ta vie.

Pour le moment,
Je me force à ne pas le vouloir.
Je ne veux rien choisir,
rien imaginer, rien espérer,
pour ne pas être déçu
ou rejeté ou abandonné.

Je ne veux pas que mon coeur chavire
et me retrouver dans cette situation
où je serais l’amoureux qui soupire
en vain auprès de l’ami,
ni dans celle de l’amoureux éconduit
qui ne saurait plus retrouver
le chemin de la sérénité.

La différence entre l’amitié,
la complicité et le sentiment amoureux
semblent si ténues. A quoi ça tient?

Je sais
à quel point le besoin de tendresse
peut illusionner de l’intérieur,
combien le désir d’être aimé
peut tromper et faire franchir
des barrières illusoires,
et qu’un coeur pressé de se donner
peut projeter et hâter des choses
au risque de se faire mal.

Mais voilà, juste aujourd’hui,
là, maintenant,
je sais au moins une chose :

Je suis bien avec toi.

Z.

—-
Un petit texte sur la difficulté à distinguer entre l’amitié et l’amour. Pour distinguer les deux, on introduit en général la notion de désir. Là où l’amitié se contente de la présence et la connaissance de l’autre tel qu’il est, l’amour voudrait se recevoir et se donner. Ce qui suppose également une érotisation de la relation. En réalité, cela n’est pas si simple. Le besoin de tendresse, à recevoir ou à donner, vient tout fausser. La tendresse non reçue suffisamment, dans l’enfance probablement, va rejaillir plus tard, et, en quelque sorte, demander son dû, passé l’âge de l’érotisation adolescente. Devenu adulte, la question devient alors: comment distinguer le besoin de tendresse et le sentiment amoureux ? En théorie, c’est simple ; en expérienciel, c’est pas si simple.

Photo : Josh O’Connor et Alec Secareanu,dans Seule la terre (2017)

Moi je voulais juste un corps
Je cherchais seulement des bras
Un lit de réconfort
Des délices sous les draps
Mais hélas au lieu de ça
J’ai cru entendre “je taime”
J’ai pensé “c’est son problème”…

Toute une histoire…

Mon petit depuis ce matin
J’ai traîné, comme un crétin
Au niveau du caniveau
De Montparnasse à Chateau d’Eau

J’ai bu des verres, des verres et puis des verres
Zubrowska, Riesling, Piper
A court de tout, à bout de moi
Je suis revenu chez toi

Moi je voulais juste un corps
Je cherchais seulement des bras
Un lit de réconfort
Des délices sous les draps
Mais hélas au lieu de ça

J’ai cru entendre “je taime”
J’ai pensé “c’est son problème”
J’ai cru entendre “je taime”
J’ai pensé “c’est son problème”

Peu importe que tu y crois
Peu importe que je sois
A bout de moi, à court de tout
Mais pas de ça entre nous

Etre un corps je suis d’accord
T’offrir mes bras pourquoi pas
Mon lit OK encore
Pour rire ou salir les draps
Mais je crains que pour tout ça
Tu doives entendre “je taime”
Tu doives entendre “je taime”

Je suis vieux, veuf et sectaire
Un pauvre imbécile secrétaire
Je suis beau, jeune et breton
Je sens la pluie, l’océan et les crêpes au citron

Tais-toi un peu petit trésor
Tu as tout faux une fois encore
Suis très précieux, épargne-moi
D’accord mais entre nous pas de ça

Etre un corps je suis d’accord
Je cherche seulement des bras
Mon lit OK encore
Des délices sous les draps
Mais je crains que pour tout ça
Tu doives entendre…

Source : “J’ai cru entendre“, une chanson du film “Les chansons d’amour” avec Louis Garrel et Grégoire Leprince-Ringuet

On ne mesure pas l’Amour à sa durée. On mesure l’Amour à la transformation qu’il génère. Parfois les connexions les plus longues font très peu grandir, tandis que les rencontres les plus éphémères, peuvent tout changer. Le cœur ne porte pas de montre – il est hors du temps. Peu lui importe que deux personnes se connaissent depuis très longtemps ; peu lui importe qu’un couple fête sa quarantième année de mariage si la connexion n’a plus d’énergie. La seule chose qui importe au cœur, c’est la résonance. La résonance qui l’ouvre, la résonance qui insuffle la vie, la résonance qui le rappelle chez lui, dans sa propre maison. Et quand le cœur trouve cette résonance, la transformation commence…

Jeff Brown
(traduction Barbara Gardénia)

Source texte : Féminité & Spiritualité
Pour en savoir plus sur le chemin spirituel de Jeff Brown, écouter par exemple l’audio que lui consacre Emmanuelle Labat sur son blog aimaenergy.com ou lire sa transcription ici.

Photo : Le secret de Brokeback Mountain.