L’expérience m’a appris qu’une des choses les plus difficiles pour moi, c’était d’aimer une personne pour ce qu’elle est, ici et maintenant, dans notre relation. Cela m’est tellement plus facile d’aimer les autres tels que je les crois, ou tels que je les voudrais, ou tels qu’ils devraient être pour moi. Aimer quelqu’un pour ce qu’il est, renoncer à ce que j’attends qu’il soit pour moi, renoncer à mon désir de le changer pour moi : tel est le chemin ardu, mais fécond, qui conduit au bonheur d’une alliance intime.
Carl Rogers, Vieillir ou s’épanouir en vieillissant
(Texte écrit à l’occasion de ses 75 ans)
Photo : Drinks for Two, 1998, par Steve Walker sur Pinterest
Cela me fait penser à Rainer Maria Rilke :
Le partage total entre deux êtres est impossible et chaque fois que l’on pourrait croire qu’un tel partage a été réalisé, il s’agit d’un accord qui frustre l’un des partenaires, ou même tous les deux, de la possibilité de se développer pleinement.
Mais lorsque l’on a pris conscience de la distance infinie qu’il y aura toujours entre deux êtres humains, quels qu’ils soient, une merveilleuse “vie côte à côte”devient possible.
Il faudra que les deux partenaires deviennent capables d’aimer cette distance qui les sépare et grâce à laquelle chacun des deux aperçoit l’autre entier, découpé dans le ciel.
Très belle citation, que je ne connaissais pas. Je le reprendrai peut-être dans le blog. Merci !