Il y a une lumière
qui brûle dans mon
cœur,

Mais les mots manquent,
je ne peux pas le
dire.

Je t’aime, je le sais
clairement,

Mais comment le dire
reste inhabituel
pour moi.

Ton sourire qui
illumine mon cœur,

Ton regard qui
illumine mon monde.

Mais quand je me tiens
devant toi, silencieux,

Est-ce que je perds courage,
pourquoi ?

La peur que tu ne partages pas
la même chose,

Que tu brises mon cœur
en morceaux.

Mais sans mots,
cela reste caché,

Mon cœur qui aime,
dans une douleur silencieuse.

Peut-être un regard,
un doux sourire,

Un signe
qui parle d’amour.

Parce que parfois
l’apparence en dit plus,

Comme des mots qui
soupèsent le cœur.

Mais un jour,
plein de courage,

Je parlerai, ça fera
du bien.

Je vais te dire ce qu’il y a
au fond de moi,

Mon cœur, il ne bat que
pour toi.

Flo

Source : texte/image : Florian Teurer

Titan par Philip Timmermans

Imperturbable Titan…

Quand la contrainte des circonstances te laisse comme désemparé,
rentre en toi-même aussitôt
et ne perds pas la mesure plus longtemps qu’il n’est nécessaire.
Tu seras d’autant plus maître de l’harmonie que tu y reviendras plus fréquemment.

Marc-Aurèle

 

Avec un commentaire original de cette citation de Marc-Arrèle par Gianni Bergandi :

Nombre de conseils donnés dans les livres sapientiaux de la Bible vont dans ce sens. Et ultimement, à propos des rumeurs et des craintes fondée ou irrationnelles concernant les derniers temps, c’est également la consigne de Jésus à ses disciples : ne pas se laisser troubler, continuer à faire ce qu’on a à faire.

D’où le choix de cette image représentant un titan, imperturbable, continuant sa tâche de tenir l’univers entre ciel et terre. Dans la mythologie grecque, les Titans sont les enfants d’Ouranos, le dieu du ciel (en sa nuit étoilée qui donne à voir l’immensité du monde) et de la terre (Gaïa), déesse de la terre. Géants à la force impressionnante, ils reconnaissent Chronos, le plus jeune d’entre eux et le dieu – maître du temps comme souverain. La légende grecque prétend que les hommes sont apparus sous le règne de Cronos et qu’ils vivaient alors une existence heureuse et paisible sans besoin de travailler, un peu comme la description qui est fait de l’Eden dans la Genèse.

Sur la photo : Titan, 1957, sculpture de Philip Timmermans.

Le toucher, une tendre promesse, un instant qui fait oublier le temps. Peau contre peau, un murmure de nos âmes, se connectant dans la danse des sens.

Le monde disparaît, il y a juste nous ici, dans ce moment qui rassemble tout. Le toucher, un poème sans mots, qui nous emmène plus profondément que nous ne le pensions.

Et quand on doit partir, il reste en nous, une touche de magie qui nous accompagne. Le toucher, don de la vie, qui nous montre que nous sommes vivants.

Flo

Texte original en anglais sur le blog de Florian Teurer

Photo : vue sur le blog lovebetween2men.tumblr.com

J’t’écris aujourd’hui juste parce que.
Parce que j’ai l’cœur su’l bord des lèvres
Pis qu’j’ai envie d’le cracher sur un papier.
Parce que j’ai l’amour su’l bout d’la langue
Comme un mot qu’j’arrive pas à m’rappeler.
Ça fait trop longtemps que j’garde ç’que j’ressens caché
Dans l’fond d’ma gorge.
Mais maintenant j’ai besoin d’t’en parler
Parce que j’suis tired d’jouer à cache-cache avec mes émotions.
Ç’pour ça que j’t’écris aujourd’hui. Juste parce que.
Parce que j’parle pas encore l’Amour.
Parce que ça fait des mois qu’mon cœur m’appelle
Mais qu’j’ai peur de répondre.
Parce que ça fait des semaines que ma tête essaie d’me parler
Mais que j’la comprends pas.
On communique pas dans la même langue, elle pis moi.
J’parle bien l’français, mais j’parle pas l’Amour.
« Je t’aime », c’est sept lettres que j’prononce mal.
J’préfère que mon crayon te l’dise à ma place.
T’façon, j’écris plus clair que j’parle.
C’est mes paroles qui sortent en pattes-de-mouche
Pas ma calligraphie.
Ç’pour ça que j’t’écris aujourd’hui.
Juste parce que ça m’chatouille en arrière du nombril
Quand t’es là.
Parce que j’pogne des chocs électriques en d’dans
Quand j’entends ton nom.
Parce que l’sang qui m’coulait dans les veines a été remplacé
Par un poison vibrant.
C’est l’effet qu’tu m’fais.
Ç’pour ça que j’t’écris.
Parce que j’parle pas encore l’Amour.
Parce que j’avais pas réalisé tout ça avant aujourd’hui.
P’t’être parce qu’on dit qu’l’amour rend aveugle.
Mais moi j’crois pas à ça.
J’pense juste que c’est dur de l’reconnaître quand y passe.
Une chance que je l’ai vu avant qu’y s’en aille.
Bref, aujourd’hui j’en profite pour t’écrire une lettre
Mais ma main qu’est gauche compose des phrases
Que j’arrive pas à déchiffrer.
Parce que j’parle pas encore l’Amour.
J’aimerais ça qu’tu me l’enseignes,
Ç’t’une langue que j’voudrais parler.
J’te demande pas la mer à boire
J’veux seulement qu’tu m’aimes un peu demain.
Pis après, si t’es capable
Promets-moi chaque jour de m’aimer un peu l’lendemain.
Ça serait bien.
Ç’pour ça que j’t’ai écrit aujourd’hui.
Juste pour ça.
Juste parce que.
Parce que j’parle pas encore l’Amour.

©Ash

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Ce souffle, cette force, ce dynamisme
qui entraîne en avant, nous invitant
à traverser toutes les émotions
en un instant et réveiller le vivant
en nous.

Ash, poète au souffle incomparable.
Ash, l’écorché, le blessé, le vivant,
soigneur des âmes
à son corps défendant.
Z.
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Photo : Adam Jakubowski photographié par Marcin Rychly, Silver District #8