« Il y a un petit problème avec Noël.
Le nouveau-né que l’on célèbre, on va le massacrer quelques mois après, à Pâques…

Et puis on apprend que de ce massacre, on ne nous en veut pas.
C’est la plus vaste énigme qui soit :
celle de Pâques est plus grande que celle de Noël,
mais elles sont liées, comme les deux faces de la même pièce.

Qui n’a pas vu la terreur dans les yeux d’un nouveau-né ? Il faut imaginer une étoile tombée jusque dans la chambre surchauffée d’une maternité. Cette étoile ne comprend pas où elle est, ni ce qu’elle fait, et elle commence à ressentir les tremblements de la faim et de la soif, des menaces dont elle ne sait pas le nom.

L’extraordinaire est que celui qui est le plus exposé soit le plus grand donateur. Car évidemment, rien n’est plus réjouissant qu’un bébé. Mais comment quelqu’un qui est mis en danger à chaque seconde de sa vie, quelqu’un qui est aussi anxieux, peut-il nous réjouir autant ? Un nouveau-né est le croisement de la plus grande angoisse et du plus grand apaisement.

On ne peut résoudre ce paradoxe.
Mais à l’entrevoir,
on sait qu’on a une réponse absolument informulable
à nos interrogations sur le sens de la vie.

Christian Bobin, abécedaire intime de Noël in La Vie

Source photo : The Conversation

Je n’ai pas toujours été fan, je le reconnais, mais… C’est parce que je ne comprenais pas. La colère aidant, ou bien la rage, ou bien le désir de vivre ou de survivre, bref, là encore, en fermant les yeux et en laissant résonner en moi les paroles telles qu’elles sont interprétées, je ne peux empêcher des parties de moi dire :

Oui, tu entends ma vie, tu entends?
Tu vas te réveiller un peu, oui !
Qu’est-ce que t’attends pour avancer,
tu t’en fous des autres et de ce qu’ils pensent.
T’es là pour être heureux et tu y as droit.
Alors tant que tu leur enlèves rien – et tu leur enlèves rien !
mais oui vas-y, fonce.
Tu t’en fous du blizzard, tu t’en fous de leurs moqueries, et de leurs conneries.
Ils ne vivent pas à ta place, ils avanceront pas à ta place,
ils ne rendront pas des comptes à ta place.
Alors, p***, avance !

FAUVE ≠ BLIZZARD

Je te demande si tu es une bête féroce ou bien un saint
Mais tu es l’un, et l’autre. Et tellement de choses encore
Tu es infiniment nombreux
Celui qui méprise,
celui qui blesse,
celui qui aime,
celui qui cherche
Et tous les autres ensemble
Trompe-toi, sois imprudent, tout n’est pas fragile
N’attends rien que de toi,
parce que tu es sacré
Parce que tu es en vie
Parce que le plus important n’est pas ce que tu es,
mais ce que tu as choisi d’être

– Oh oh oh qu’est-ce que tu fais? Arrête!
Qu’est-ce qu’il te prend de faire des trucs pareil?
Pourquoi tu te fais du mal comme ça?
Qu’est ce qui ne va pas? Parle-moi, tu sais que tu peux tout me dire
Mais nan mais c’est des conneries tout ça tu le sais
Regarde-moi dans les yeux. Regarde-moi. On s’en branle, c’est pas important
Moi je te trouve magnifique. Depuis la première fois que je t’ai vu
D’ailleurs, je ne m’en suis toujours pas remis
Et puis comment je ferais sans toi moi?
Et puis comment l’univers il ferait sans toi?

Ça ne pourra jamais fonctionner. C’est impossible
Alors faut pas pleurer! Faut pas pleurer
Parce que ça va aller je te le promets, ça va aller
Parce qu’on est de ceux qui guérissent
De ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles

Pas de ceux qui disent que lorsque les tables bougent
C’est que quelqu’un les pousse du pied
Mais un jour tout ça on n’y pensera même plus
On aura tout oublié, comme si ça n’avait pas existé
En attendant passe tes bras autour de mon cou si tu veux
Pendant que je te répète ces phrases qui nous donnaient de l’élan

Tu te souviens? Tu te souviens?

Tu nous entends le Blizzard? Tu nous entends?
Si tu nous entends, va te faire enculer
Tu pensais que tu allais nous avoir hein?
Tu croyais qu’on avait rien vu?
Surprise connard!

Tu nous entends la Honte? Tu nous entends?
Si tu nous entends fais gaffe quand tu rentres chez toi toute seule le soir
On pourrait avoir envie de te refaire la mâchoire avec des objets en métal
Ou de te laver la tête avec du plomb, qu’est-ce que t’en dis?

Tu nous entends la Tristesse? Tu nous entends?
Si tu nous entends, c’est que toi aussi, tu vas bientôt faire ton sac
Prendre la première à gauche, deuxième à droite, puis encore à gauche et aller niquer ta race
Félicitations! Bravo!

Tu nous entends la Mort? Tu nous entends?
Si tu nous entends sache que tu nous fais pas peur, tu peux tirer tout ce que tu veux
On avance quand même, tu pourras pas nous arrêter
Et on laissera personne derrière, on laissera personne se faire aligner
Tout ça c’est fini!

Tu nous entends la Dignité? Tu nous entends?
Si tu nous entends sache qu’on a un genou à Terre et qu’on est désolés
On est désolés de tout ce qu’on a pu te faire, mais on va changer!
On va devenir des gens biens, tu verras!
Et un jour tu seras fière de nous

Tu nous entends l’Amour? Tu nous entends?
Si tu nous entends, il faut que tu reviennes parce qu’on est prêts maintenant, ça y est
On a déconné c’est vrai mais depuis on a compris
Et là on a les paumes ouvertes avec notre cœur dedans
Il faut que tu le prennes et que tu l’emmènes

Tu nous entends l’Univers? Tu nous entends?
Si tu nous entends, attends-nous! On arrive
On voudrait : tout comprendre, tout savoir, tout voir, tout vivre
On cherche la porte du nouveau monde pour pouvoir s’y fondre en grand

Tu nous entends toi qui attends? Tu nous entends?
Si tu nous entends souviens toi que t’es pas tout seul. Jamais
On est tellement nombreux à être un peu bancals un peu bizarres
Et dans nos têtes il y a un blizzard
Comme les mystiques losers au grand cœur
Il faut qu’on sonne l’alarme, qu’on se retrouve, qu’on se rejoigne
Qu’on s’embrasse, qu’on soit des milliards de mains sur des milliards d’épaules
Qu’on se répète encore une fois que l’ennui est un crime
Que la vie est un casse du siècle, un putain de piment rouge

Nique ta mère le Blizzard
Nique ta mère le Blizzard

Tout ça c’est fini !

——-

Et pour ceux qui préfèrent le live :

Quel dommage que je découvre Fauve au moment où le groupe a décidé de passer à autre chose (voir Brett Cherry








goutdurisqueb1ea

 

Rire, c’est risquer d’être pris pour un imbécile.

Pleurer, c’est risquer de paraître sentimental.

Aller vers les autres, c’est risquer de devoir s’engager.

Exposer ses sentiments, c’est risquer de révéler son véritable soi.

Faire part de ses idées, nos rêves, devant une foule, c’est risquer le rejet.

Aimer, c’est risquer de ne pas être aimé en retour.

Vivre, c’est risquer de mourir.

Espérer, c’est risquer la déception.

Essayer, c’est risquer l’échec.

Mais les risques doivent être pris, car le plus grand danger dans la vie est de ne rien risquer.

Ceux qui ne risque rien, ne font rien, n’ont rien, et ne deviennent rien.

Ils peuvent éviter la souffrance et la douleur du moment présent, mais ils n’apprendront pas, ne ressentiront rien, ne changeront pas, ne grandiront pas, n’aimeront pas, ou ne vivront pas.

Enchaîné par la peur, ils sont des esclaves ayant perdu leur liberté.

Seule une personne qui risque est libre.

Le pessimiste se plaint du vent ;

L’optimiste espère qu’il change ;

Et le réaliste ajuste ses voiles.

Paulo Coelho, L’alchimiste, 1988

[(Source A D-V)]

 

Source : anotherdaylight.wordpress.com (site fermé)- Envies d’ailleurs, Besoins d’ici – 3 mars 2014 (déjà reproduit en espagnol sur cristianosgays)








Thomas-Millet-Resurrection
Le royaume de Dieu transperce le monde

 

Ce que je veux vous dire,
vous le savez déjà comme je le sais
mais nous ne le savons assez ni vous ni moi.

C’est ce qui fait le fond de notre vocation chrétienne.

Ce qui nous sera rappelé cette nuit,
c’est que le Christ sur la croix nous a donné sa vie,
c’est que nous saurons mieux cette nuit que cette vie qu’il nous a donnée
est une vie qui a traversé la mort et l’a vaincue,
qu’elle est la vie ressuscitée,
qu’elle est la vie éternelle.

C’est que cette vie
est celle-là même qui jaillit du Christ pour nous sauver
comme elle jaillit sans cesse pour continuer à nous créer.

C’est que cette vie ne peut s’arrêter
et que, submergés par elle,
nous devons sauver par elle, en elle, avec elle.

Mais voyez-vous,
quand le Royaume des cieux veut transpercer le monde,
quand l’amour de Dieu veut y chercher quelqu’un qui s’y est perdu,
quand ce quelqu’un est une multitude,
ce qui est beaucoup plus important,
c’est qui on est, beaucoup plus que ce que l’on est ;
comment on fait, beaucoup plus que ce qu’on fait.

Pour vivre et pour suivre le Seigneur Jésus
dans les circonstances du monde actuel
il faut les mêmes choses essentielles que dans tous les temps,
seul est différent le choc produit entre ces choses et le monde.

On peut être marchand de poissons ou pharmacien ou employé de banque ;
on peut être petit frère du père de Foucauld ou petite sœur de l’Assomption ;
on peut être guide ou jociste… à chacun sa place…
Mais il est une place à laquelle on ne peut pas couper, qui est pour nous tous :
– Servir le Seigneur avant tout comme un Dieu qui mène le monde ;
– Aimer le Seigneur plus que tout comme un Dieu qui aime les hommes ;
– Aimer chaque être humain jusqu’au bout ;
– Aimer tous les hommes jusqu’au dernier parque que le Seigneur les aime et comme Il les aime.

Et à cette place, si nous ne sommes ni des ingrats… ni des idiots… ne pas nous habituer à cette chance prodigieuse qui est la nôtre : croire au Dieu vivant qui nous aime et pouvoir L’aimer en aimant les autres comme Il nous aime.

 

Madeleine Delbrêl ( à des jeunes, au cours d’une veillée pascale)

 
Source texte : Association des amis de Madeleine Delbrêl
Source photo :Thomas Millet – Sans gravité (auto-portraits)
 








Benjamin Peltonen_1

YOUNG AND RESTLESS (Jeunes et turbulents)

par Benjamin Peltonen

 

Un peu de fraîcheur avec Benjamin Peltonen, un jeune artiste finlandais. Fraîcheur de la jeunesse, fraîcheur de l’adolescence, fraîcheur des grands idéaux et des rebellions contre tout establishment qui voudrait dire ou imposer comment il faudrait se comporter.

Oui, je me souviens.  De ces grands élans, de ces grands enthousiasmes, de ces promesse faites à soi-même – éventuellement à sa bande de potes – selon lesquelles , avec nous ce serait différent, que le monde allait changer, qu’il serait plus beau.

A quiconque me dirait ” c’étaient des rêves”, je répondrais encore aujourd’hui : ” Non, ce n’étaient pas des rêves, c’étaient des intuitions.” Car ces élans ne venaient pas de l’extérieur, ils surgissaient de l’intérieur et emplissaient l’espace, le coeur, les tripes, les pensées; Ils étaient authentique, ils étaient la vie. Ce qui faisait que j’étais jeune et “agité”.  Restless, littéralement : sans repos, en vie, bougeant tout le temps, parce qu’il y avait tant de choses à faire, et notre appétit de vivre était si grand !

Et aujourd’hui alors?  Y a-t-il encore quelque chose qui vit là dedans ?  ou ne suis-je qu’un vieux viking fatigué qui lève la main vers le soleil ?

We’re survivors
Dodge lightning
Eat and run, eat and run
Team vikings
Hands are rising
To the sun, to the sun 

When all the work is up
Who gives a f?
We just got paid
And we forget about our troubles
While we play the fool
And go for days and days

 

It’s going down tonight
We’ll do it the way we like
We’re playing hard, alright
Young and restless

 

High on a hill
Swing by
Skyhigh into we die
We’re looking up, alright
Young and restless

 

She’s a fast driver, yeah
Yeah, on the highway
Where I go I don’t know
Free riders, yeah
Lights on the line and
I may never make it home

 

When all the work is up
Who gives a f?
We just got paid
And we forget about the troubles
While we play the fool
And go for days and days

 

It’s going down tonight
We’ll do it the way we like
We’re playing hard, alright
Young and restless

 

High on a hill
Swing by
Skyhigh into we die
We’re looking up, alright
Young and restless

 

No slowing down
Where we go
Where we go now
No slowing down
Where we go
We go
(X3)

 

It’s going down tonight
We’ll do it the way we like
We’re playing hard, alright
Young and restless

 

High on a hill
Swing by
Skyhigh into we die
We’re looking up, alright
Young and restless

 

Nous sommes des survivants
esquivant la foudre
Manger et courir, manger et courir
Une bande de vikings
Les mains levées
Vers le soleil, vers le soleil. 

Quand le travail est accompli
Qui s’en préoccupe ?
Nous sommes seulement payés
et nous oublions nos problèmes
jouant à faire les idiots
pour des jours et des jours.

 

Ca va changer ce soir,
Nous allons le faire comme on aime,
Nous amuser vraiment, d’accord,
Jeunes et turbulents

 

Au sommet d’une colline
Nous balançant
Sous le ciel où nous mourons
Nous lèverons les yeux, vraiment,
Jeunes et turbulents

 

C’est une conductrice rapide, yeah,
Oui , sur la grand’route
Où je vais, je ne sais pas
Profiteurs (voyageurs sans payer), yeah,
Les lumières sur le chemin
Peut-être je ne pourrais jamais faire ça à la maison.

 

Quand le travail est accompli
Qui s’en préoccupe ?
Nous sommes seulement payés
et nous oublions nos problèmes
jouant à faire les idiots
pour des jours et des jours.

 

Ca va changer ce soir,
Nous allons le faire comme on aime,
Nous amuser vraiment, d’accord,
Jeunes et turbulents

 

Au sommet d’une colline
Nous balançant
Sous le ciel où nous mourons
Nous lèverons les yeux, vraiment,
Jeunes et turbulents

 

Pas de ralentissement
Là où nous allons
Là où nous allons maintenant
Pas de ralentissement
Là où nous allons
nous allons.
(X 3)

 

Ca va changer ce soir,
Nous allons le faire comme on aime,
Nous amuser vraiment, d’accord,
Jeunes et turbulents

 

Au sommet d’une colline
Nous balançant
Sous le ciel où nous mourons
Nous lèverons les yeux, vraiment,
Jeunes et turbulents