des-choses-a-dire

 

Je voudrais écrire,
je ne sais pas comment faire.

Je voudrais écrire
J’ai tellement de choses à dire.

La vérité, c’est que je ne sais
Même pas lesquelles.

Mais j’ai des choses à dire.

Elles viennent de tréfonds
Que je ne connais pas
Même s’ils sont miens.

Il y a des choses à dire.
Des choses qui veulent s’exprimer.
Des choses qui veulent être.

Etre ?

Est-ce une partie de moi
Qui toque à la porte
Et dit : « ouvre-moi » ?

Peut-être.

J’ai des choses à dire.
Je suis retenu par la convenance,
Par le temps qui passe,
Par de multiples dispersions.

Et pourtant
Je ne suis qu’Un
Et j’ai des choses à dire.

Quoi ?

Zebulon

Source photo : Thomas Bunker, par Cristiano Madureira.

Perception

 

 

 

” Il est bon de distinguer trois niveaux de perception du monde qui nous entoure. Il y a celui du réel (celui de Dieu), que nous ne verrons jamais. Puis à partir des manifestations partielles de ce réel, chacun d’entre nous organise sa propre vision de ce que nous croyons être la réalité. Enfin, nous élaborons un discours pour partager avec d’autres sur ce que nous vivons. Un décalage existe entre ces trois niveaux, Dieu, la réalité construite et les propos tenus. Sauf pour Jésus qui se situe à la fois en Dieu, dans son époque et  à travers les propos tenus avec les uns et les autres. En nous concentrant sur son message, nous risquons de ne rester que sur le plan le plus superficiel, alors qu’il est venu pour nous laisser entrevoir que Dieu est bien plus grand, et désire partager avec nous une relation d’être à être.”

 

Jacques POUJOL
interviewé pour le journal La Vie

couleurs

 

Tu mets des couleurs dans ma vie

 

Quel drôle de garçon tu es.
Tu mets des couleurs dans ma vie.
Tout en douceur.

Tu souris, tu t’étonnes, tu t’émerveilles,
Tu surprends, tu t’inquiètes
Tu questionnes.

Tu donnes et tu reçois si simplement.
Tu mets des couleurs dans ma vie.
Sans rien faire
Sinon d’être toi.

Et c’est rafraîchissant, c’est apaisant.
Avec quel naturel tu le fais
Et tu me réveilles, tu m’éveilles à moi-même.

Je te regarde vivre,
Je m’émerveille de ta beauté.
De plus en plus, je la discerne et sais mettre un nom sur elle
Elle est simplicité , elle est vérité,
Elle est générosité.

couleurs-sweet-bleu

Tu te donnes, mon ami,
Comme jamais on ne s’est donné à moi.
Tu te donnes, sans complexe et sans pudeur,
Tu donnes ton cœur, tes doutes, tes questions,
Et tu es tellement beau.

Tu mets des couleurs dans ma vie,
Ce n’est pas seulement le sweet bleu vif
que tu portes à même la peau,
Ni même ton boxer rouge si sexy.
Non, c’est tout toi.

Si longtemps que je t’attendais sans le savoir.
Tu es un cadeau de l’univers
Dans ma vie.

 

Zabulon

 
Couleurs-Franckie-Cammarata

[sources photos : MaximVanderstappen, en sweet bleu,
et Francky Cammarata en boxer rouge, modèle pour Simons :  ici;
le body painting, ]

45922

 

NO SOY ahora ni aquí.
No tengo tiempo ni sitio.
No me quedo ni me voy.
No estoy sin ti ni contigo.
No tengo nunca ni siempre.
No soy el fin ni el principio.
No te encuentro ni te busco.
No te huyo ni te sigo.
No, no, no, no, no, no, no…
No será lo que no ha sido.
-Pues dime, ¿quién eres tú
si no eres otro ni el mismo?
-Soy lo que no tiene nombre:
Lo que no tiene sentido.
-Ahora sí que te conozco:
eres mi mejor amigo.

José Bergamín, Duendecitos y coplas.

00-contemplation
JE NE SUIS PAS maintenant ou ici.
Pas de temps ou de lieu.
Je ne reste pas ni ne m’en vais.
Je ne suis pas sans toi ni avec toi.
Je n’ai ni jamais ni toujours.
Je ne suis ni la fin ni le début.
Je ne trouve pas ni ne te cherche.
Je ne te fuis pas ni ne te suis.
Non, non, non, non, non, non, non …
Il ne sera pas ce qui n’a pas été.
-Alors, dis-moi, qui es-tu
si tu n’es ni autre ni le même ?
-Je suis ce qui n’a pas de nom,
Ce qui n’a pas de signification.
– Maintenant oui je te connais :
Tu es mon meilleur ami.

José Bergamín, Duendecitos y coplas.

Charles Levi

 

Je viens , Seigneur, j’arrive,
Attends-moi !

Tempete-[odyssee-de-Pi]C’est si dur de retrouver le chemin,
Je me suis égaré dans les méandres de ma vie.
Je suis perdu, je ne sais même plus
de quel côté me tourner.

J’entends seulement
cet appel au fond de moi,
cette aspiration,
cet appel à être.
Et je sais que c’est toi qui m’appelles.

Oh, si je savais trouver le chemin
qui me mènera à toi.
Habiter dans mon coeur,
Habiter dans mon centre,
cette chambre sacrée
où tu m’attends.

Je viens, Seigneur, j’arrive,
Appelle-moi, appelle-moi encore !
phare_nuit
Tu es comme un phare dans la nuit
qui indique la direction vers laquelle aller
et le refuge qui m’attend.

Tu es la lumière qui brille dans la nuit.
Et même si tu es plus lointain parfois
que ta brillance ne semble le suggérer
– je te croyais plus proche –

je ne te quitte pas des yeux
et tu es l’espoir qu’un jour j’arrive à bon port.

Je viens , Seigneur, j’arrive,
Attends-moi !

& & &

Ca, c’est mon cri du coeur,
un coeur à la dérive,
depuis si longtemps.

& & &

Depuis quelque temps,
il y a quelque chose de nouveau.
Indescriptible, au delà des mots.

Quelque chose comme la Présence,
la certitude de la présence,
Présence Active.

Je n’ai rien à faire pour te trouver,
je n’ai rien d’autre à faire qu’être,
et je me rends compte que, chaque fois,
que j’essaie de faire quelque chose pour te trouver,
je sors de mon être
et j’empêche moi-même la rencontre
alors que tu es déjà là.

C’est toi qui viens à mes devants,
c’est toi qui me cherches,
et chaque fois que je veux te trouver,
bateau-soleilchaque fois que, malgré moi ,
j’entreprends quelque chose pour te rejoindre,
je m’éloigne encore plus loin.

Je crois être perdu au milieu des eaux,
je m’affole, je m’agite
et je voudrais tellement te plaire,
être à la hauteur,
que faire, mon Dieu, que faire ?

Et toi tu dors, paisiblement, sans crainte,
dans la barque de ma vie,
et les tourbillons du moment.

Rien à faire, juste à être,
Rien à faire,
C’est toi qui viens.

C’est toi qui es.
Déjà là.

Viens, mon Seigneur,
ma plénitude,
mon Dieu,
mon Roi !

 

Zabulon

oujevais