J’embrasse qui je veux.

Quand je veux.

Où je veux.

J’embrasse la vie.

J’embrasse le monde.

J’embrasse le ciel, les étoiles et la nuit.

 

Ash,

Publié le 15 sept 2018 sur son tumblr
#ASH MY LIFE

Photo : love-for-boys.tumblr.com. Nota Bene : L’auteur du blog a annoncé la fin prochaine de ses publications du fait des nouvelles normes très restrictives que Tumblr appliquera dès décembre 2018.

… J’ai passé un long temps sans te lire. Je te redécouvre et retrouve instantanément ces impressions d’être chez moi avec toi. Je sais, c’est bizarre. C’est forcément un peu faux. Je ne suis pas toi, tu n’es pas moi. Et le quiproquo pourrait être permanent. Pourtant, c’est un peu vrai aussi, puisque je le ressens comme tel, sans le vouloir, sans m’y forcer, sans travailler.

Te retrouver, c’est à nouveau, aussi, retrouver le plaisir d’être reconnu, d’être révélé à soi-même par tes mots. Ils sonnent tellement justes pour moi que, même si nous ne sommes pas du même univers, il me semble parfois à te lire que tu es allé les cueillir au fond de moi. Ou peut-être est-ce toi qui m’invites chez toi, par la magie de tes mots, au point que je m’y sens chez moi. Si bien, que j’ai envie de m’y installer.

Mais qui es-tu donc, poète, pour me remuer ainsi? Tu parles de toi et je ressens que cela parle de moi. A ce jeu-là, je pourrais tomber amoureux de toi et pourtant ce ne serait que l’amour d’une image de toi que je reçois à travers le filtre de mes perceptions sans forcément de rapport avec ta réalité. Je pourrais confondre t’aimer et aimer me retrouver et être soi.

Mais que tu parles bien, poète, que tu parles bien ! Tes mots m’enivrent de je ne sais quel alcool déguisé en douceur. Tes mots m’emmènent loin en moi et en toi au point que je m’y laisse perdre avec abandon et jubilation. Tu parles de toi et c’est un univers invisible qui s’ouvre pour moi où je peux voyager librement avec toi et créer le monde.

Plus de barrières, tout paraît possible… Mais qui es-tu donc, poète? Tu es une partie de moi, je suis une partie de toi. Cette porte que tu ouvres et qui laisse s’échapper une partie de moi. Qui es-tu donc, poète ? Un magicien, un envoyé de Dieu, un Ami envoyé des Cieux pour soulager ou conforter notre existence? Qui es-tu donc poète ? Tu réveilles mon être et l’invites à s’envoler d’une manière si suave et profonde… Peut-être es-tu une part de mon être – pardon, de notre être, ou même de l’Être – dispersée dans le vent et la matière et qui joue à se retrouver et se reconstituer et se regarder et se relancer pour se fondre dans la lumière qu’elle aspire à retrouver.

Tes mots donnent vie, poète.

A Ash,

Z – 1er sept 2018

Photo : Timur Simakov sur son Instagram. Ci-dessous, Timur et un de ses amis (le chanteur Bhima Yunusov @bhima_u) pour une danse improvisée lors d’un shooting, belle métaphore de la rencontre qui se fait et ne se fait pas en même temps, se donne à l’autre et ne se donne pas, se révèle et ce n’est pas pour rester, c’est pour s’envoler…

@tnrmbts @bhima_u @valtersmedenis @leroyweir @ramsenco love

Une publication partagée par Tamerlan (@timursimakof) le

J’atteste

J’atteste qu’il n’y a d’Être humain que Celui dont le coeur tremble d’amour pour tous ses frères en humanité
Celui qui désire ardemment plus pour eux que pour lui-même liberté paix dignité
Celui qui considère que la Vie est encore plus sacrée que ses croyances et ses divinités

J’atteste qu’il n’y a d’Être humain que Celui qui combat sans relâche la Haine en lui et autour de lui
Celui qui dès qu’il ouvre les yeux au matin se pose la question :

Que vais-je faire aujourd’hui pour ne pas perdre ma qualité et ma fierté d’être homme ?

Abdellatif Laâbi, 10 janvier 2015

Photo : compte Instagram de valtersmedenis

Je suis le souffle du vent, je suis la pluie sur tes fenêtres
Je suis les courants d’air qui font claquer les portes
Je suis les craquements du parquet que la nuit emporte
Je suis le chat qui passe en silence sous le faisceau d’un lampadaire
Je suis les premières neiges, je suis la lune qui éclaire la mer
Je suis les odeurs de l’hiver, je suis le fracas des vagues contre la jetée
Je suis cris des goélands, je suis les embruns sur les rochers
Je suis tes doigts qui frémissent
Je suis l’eau vive qui court contre la coque de ton canot qui glisse
Je suis les parfums de genêt et d’ajonc au printemps
Je suis les bans de sables qui découvrent
Je suis l’orage, le soleil qui perce entre les nuages
Je suis les gouttes sur ton visage, je suis la vie autour de toi

FAUVE ≠ 2XGM

Pas la chanson la plus connue de Fauve, et pourtant comme elle est belle, pleine de poésie, et fidèle à leur habitude, avec cette rage de vivre qui déplace des montagnes même dans la noirceur absolue. La rage de vivre et la poésie, voilà ce que j’aime dans les oeuvres de Fauve.

(pour la partie poétique citée en exergue, il faudra attendre la fin du morceau 🙂 )

Source photo : un des nombreux autoportraits de Gaspard Noël parmi son oeuvre impressionnante à consulter sur son site, http://www.gaspardnoel.fr/