eden-eff

 

J’ai un secret. Amour, je peux t’appeler amour ? Pardonne-moi, c’est ça mon instinct. C’est mon identité fragile. Je t’ai dit, j’ai un secret que je confie aux dieux pour qu’ils me donnent la force nécessaire pour supporter cet insatiable égoïsme, qui devient toujours plus ingérable et troublant. Je suis tellement égoïste.

L’égoïsme c’est de posséder ton essence vitale, mais à cause de cela je ne vendrai pas mon âme au diable, parce qu’il n’est pas mon ami, oui, il n’est pas mon ami. L’amitié me rend meilleur, et lui  il n’est pas bon, il est le mal qui me transperce la poitrine.

Laisse-donc, cet égoïsme tranquille mon tout, et dors plus longtemps sans peurs, sans cette  lumière qui t’aveugle de  sa tromperie.

Ode à toi mon coeur, ode à toi mon âme, ode à toi, mon secret.

E’den Eff

 

Source (texte original et photo) : eden-eff.tumblr.com

 

Je trouve ce texte étrange et beau à la fois.

Il est prière et il est discussion avec soi-même. Est-ce bien à Dieu – aux dieux [correction demandée dans la traduction par l’auteur malgré  le singulier employé en italien] –  qu’il s’adresse ou au Soi profond, actuellement aveuglé par le sentiment d’amour ?

L’amour est  est-il égoïste?  c’est la question posée , finalement. Certes, dans la conception commune, il ne le devrait pas. Mais dans l’être ou l’objet aimé, n’est-ce pas soi-même que l’on cherche ? N’y aurait-il pas comme une perversion de l’intention ?  A moins d’admettre  qu’effectivement , c’est bien soi que l’on cherche, soi en relation, soi qui s’éveille comme Soi parce que reconnu en l’autre soi.

L’auteur parle d’égoïsme. Ce me semble un jugement sévère. En matière d’amour humain, le désintéressement total n’existe probablement pas. Il est toujours accueil et acception de soi en relation avec l’autre ou de l’autre en relation avec  soi. Que ces deux termes deviennent équivalents , soi  en relation avec l’autre et l’autre en relation avec soi, est peut-être même l’indice d’une juste et belle circulation.

J’ai un secret…je suis fait pour aimer, et je suis fait aussi pour être aimé. Je n’arrive pas à séparer les deux. Et si l’un s’exprime plus fort que l’autre , j’ai tout à coup comme le vertige et peux en perdre toute conscience de la réalité.

Quel texte étrange et beau à la fois !

 

Z.

http://freeartisticphotos.com

J’avais un ami
(J.F. Porry / J.F. Porry – G. Salesses)

 

Vous vous demandez pourquoi j’ai du chagrin
Pourquoi je ne vais pas très bien
Vous voulez savoir pourquoi, souvent le soir
Je sens grandir mon désespoir.
Mon triste secret, je vais vous le confier,
Vous dire ce qui me fait pleurer

J’avais un ami
Et il est parti

Quand plus rien n’allait, c’est lui que j’appelais
Et toujours il savait trouver
Les mots justes qu’il fallait pour me consoler
Et pour me faire tout oublier

Quand il était auprès de moi, je savais
Que rien ne pouvait m’arriver

J’avais un ami
Et il est parti

On s’était connu tous les deux quand on avait à peine dix ans
Sa maison était juste à côté de la maison de mes parents
On ne s’était jamais, jamais, jamais vraiment séparés depuis
Mais aujourd’hui, je me retrouve bien trop seule car il est parti

Mon triste secret, je vais vous le confier,
Vous dire ce qui me fait pleurer

J’avais un ami
Et il est parti

Vous vous demandez pourquoi j’ai du chagrin
Pourquoi je ne vais pas très bien
Vous voulez savoir pourquoi, souvent le soir
Je sens grandir mon désespoir

Mon triste secret, je vais vous le confier,
Vous dire ce qui me fait pleurer

J’avais un ami
Et il est parti
x 4

 

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(P) 1995 AB Productions / (C) 1995 Panorama
[chanson interprétée par Dorothée]
Hélas, l’interprétation ne sert pas beaucoup les paroles, mais, bon, pour les aficionados…