M’aimes-tu ?

Et toi-Seigneur, m’aimes-tu ?
M’aimes-tu plus que ceux -là ?
D’un amour singulier, autre et plein ?

Si longtemps que je marche après toi,
Que je m’efforce de t’écouter, de recevoir
Et de traduire dans ma vie tes enseignements.

Et vois : ma pauvre vie d’homme,
Habité d’une grande espérance,
Celle que tu serais mon ami et mon sauveur.

Vois ma pauvre vie d’homme,
Pas si heureux que ça,
En proie à de multiples contradictions.

Mon ami… mon compagnon de route.
Fidèle, loyal, toujours présent et disponible
Sur un chemin dont on n’a pas dit qu’il serait facile.

Mon sauveur… celui qui me libère
De tous mes conditionnements, mes peurs,
Mais aussi de tous les préjugés et paroles définitives.

Je sais bien que tu m’aimes, Seigneur.
Même si les mots s’enfuient quand il faut l’exposer.
Tu es la source de tout ce qui est vivant en moi.

Peut-être faut-il pour comprendre ce mystère
Que je distingue Jésus mon ami
Et le Christ, celui qui sauve.

Bien sur, c’est le même, un seul Jésus-Christ.
Mais Jésus, c’est cet homme qui a parcouru
La route des hommes et les a rencontrés.

Le Christ, celui qui était avant que le monde soit,
Cet élan vital qui traverse tout homme dans l’ignorance
Et que Jésus Premier né des Fils de Dieu accueille complètement.

« Je l’ai dit : Vous êtes des dieux, des fils du Très-Haut, vous tous !
Pourtant, vous mourrez comme des hommes, comme les princes, tous, vous tomberez !
Lève-toi, Dieu, juge la terre, car toutes les nations t’appartiennent.
» (Ps 81, 6-8)

Vous êtes des dieux et pourtant vous mourrez.
Vous êtes des dieux et vous êtes faits pour la vie
Si vous accueillez la justice de Dieu en vos coeurs.

La justice de Dieu, c’est la paix et la miséricorde.
C’est la vie pour tous ceux qui reviennent à lui
On pourrait dire : qui se reçoivent de lui.

Alors je sais bien que tu m’aimes mon Seigneur.
Tu es venu pour moi, pour tous,
éclairer le chemin une fois pour toutes.

Tu te fais mon ami, un ami exigeant et doux à la fois.
Tu me conduis vers la vie, vers moi-même,
Et c’est tout comme. C’est ta manière d’aimer.

Z – 28 juin 2025

Source image : Représentation du Sacré Coeur, 32×48, acrylique sur papier, par Giovanni Muccitelli

“En ce temps-là, Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ.”

(Mt 11,2)

Dans sa prison.

Jean le Baptiste, il est dans sa prison.
Il a fait ce qu’il fallait, mais il est dans sa prison.
Eh oui…
Et c’est dans sa prison, d’après Mathieu,
qu’il entend parler des oeuvres réalisées par le Christ.

Alors, bien sûr, il y a la suite du texte.
Il va envoyer ses disciples pour lui demander
s’il est bien Celui qui doit venir.
Et Jésus va répondre. Etc. Etc.

Pour le moment, il est dans sa prison.

Alors, ça me vient comme ça en écoutant le prêtre proclamer l’Evangile de ce jour.

Toi, frère, soeur, quelle est ta prison?

Si tu te sens en prison à cause de l’homosexualité,
peut-être est-il temps d’entendre ce message qui prépare à la venue de Jésus à Noël.

Dans ce qui tu vis ou ressens comme une prison,
entends-tu la bonne nouvelle qui est en train de parcourir la terre?

Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent,
les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent,
les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle.

Tu entends?

Tous ces gens, dans leurs prisons intimes, ils sont libérés.
Et toi, tu crois que ça va pas t’arriver?

En vérité,
Jean-Baptiste, dans sa prison, nous montre l’exemple.
Le salut est pour toi aussi.

Tends l’oreille, le Seigneur vient.
Il n’y aucune prison qui l’empêche de venir à toi.

Alors,
si tu es homosexuel,
que tu te sens, ou que tu es, condamné,
ou que tu te sens enfermé dans quelque chose d’impossible à vivre,

Lève la tête,
redresse-toi, tends l’oreille,
et ouvre ton coeur :

Le Seigneur vient
il va donner sens à ce que tu vis,
quoi qu’en disent les autres.

Tu sais, c’est le Seigneur.
Seigneur de la Vie.

Si Lui te veut vivant,
que veux-tu que lui opposent les murs des prisons?

Mais toi,
es-tu prêt à sortir de ta prison?

Z – 11 /12/2016

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Pour répondre à qui s’inquiétait de me voir moins m’exprimer sur des sujets religieux, non, je n’ai pas abjuré. Je suis toujours chrétien, et plus que jamais ! parce que je n’ai qu’un seul Seigneur que j’ai reconnu en Jésus le Christ. Personne à ce jour ne m’a fait grandir plus en humanité, c’est-à-dire en vérité avec moi-même et avec l’origine divine, que le Christ Jésus. Je suis chrétien. L’Eglise pourrait me rejeter que je resterais chrétien.
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