Il y a une lumière
qui brûle dans mon
cœur,

Mais les mots manquent,
je ne peux pas le
dire.

Je t’aime, je le sais
clairement,

Mais comment le dire
reste inhabituel
pour moi.

Ton sourire qui
illumine mon cœur,

Ton regard qui
illumine mon monde.

Mais quand je me tiens
devant toi, silencieux,

Est-ce que je perds courage,
pourquoi ?

La peur que tu ne partages pas
la même chose,

Que tu brises mon cœur
en morceaux.

Mais sans mots,
cela reste caché,

Mon cœur qui aime,
dans une douleur silencieuse.

Peut-être un regard,
un doux sourire,

Un signe
qui parle d’amour.

Parce que parfois
l’apparence en dit plus,

Comme des mots qui
soupèsent le cœur.

Mais un jour,
plein de courage,

Je parlerai, ça fera
du bien.

Je vais te dire ce qu’il y a
au fond de moi,

Mon cœur, il ne bat que
pour toi.

Flo

Source : texte/image : Florian Teurer

… J’ai passé un long temps sans te lire. Je te redécouvre et retrouve instantanément ces impressions d’être chez moi avec toi. Je sais, c’est bizarre. C’est forcément un peu faux. Je ne suis pas toi, tu n’es pas moi. Et le quiproquo pourrait être permanent. Pourtant, c’est un peu vrai aussi, puisque je le ressens comme tel, sans le vouloir, sans m’y forcer, sans travailler.

Te retrouver, c’est à nouveau, aussi, retrouver le plaisir d’être reconnu, d’être révélé à soi-même par tes mots. Ils sonnent tellement justes pour moi que, même si nous ne sommes pas du même univers, il me semble parfois à te lire que tu es allé les cueillir au fond de moi. Ou peut-être est-ce toi qui m’invites chez toi, par la magie de tes mots, au point que je m’y sens chez moi. Si bien, que j’ai envie de m’y installer.

Mais qui es-tu donc, poète, pour me remuer ainsi? Tu parles de toi et je ressens que cela parle de moi. A ce jeu-là, je pourrais tomber amoureux de toi et pourtant ce ne serait que l’amour d’une image de toi que je reçois à travers le filtre de mes perceptions sans forcément de rapport avec ta réalité. Je pourrais confondre t’aimer et aimer me retrouver et être soi.

Mais que tu parles bien, poète, que tu parles bien ! Tes mots m’enivrent de je ne sais quel alcool déguisé en douceur. Tes mots m’emmènent loin en moi et en toi au point que je m’y laisse perdre avec abandon et jubilation. Tu parles de toi et c’est un univers invisible qui s’ouvre pour moi où je peux voyager librement avec toi et créer le monde.

Plus de barrières, tout paraît possible… Mais qui es-tu donc, poète? Tu es une partie de moi, je suis une partie de toi. Cette porte que tu ouvres et qui laisse s’échapper une partie de moi. Qui es-tu donc, poète ? Un magicien, un envoyé de Dieu, un Ami envoyé des Cieux pour soulager ou conforter notre existence? Qui es-tu donc poète ? Tu réveilles mon être et l’invites à s’envoler d’une manière si suave et profonde… Peut-être es-tu une part de mon être – pardon, de notre être, ou même de l’Être – dispersée dans le vent et la matière et qui joue à se retrouver et se reconstituer et se regarder et se relancer pour se fondre dans la lumière qu’elle aspire à retrouver.

Tes mots donnent vie, poète.

A Ash,

Z – 1er sept 2018

Photo : Timur Simakov sur son Instagram. Ci-dessous, Timur et un de ses amis (le chanteur Bhima Yunusov @bhima_u) pour une danse improvisée lors d’un shooting, belle métaphore de la rencontre qui se fait et ne se fait pas en même temps, se donne à l’autre et ne se donne pas, se révèle et ce n’est pas pour rester, c’est pour s’envoler…

@tnrmbts @bhima_u @valtersmedenis @leroyweir @ramsenco love

Une publication partagée par Tamerlan (@timursimakof) le

Dieu, tu marches à mes côtés.
Tu traverses mes sentiers…
Chaque jour.

Ta présence me soutient,
me réconforte
Parfois, je reste sans mots.
Je reste sans voix.

Puis l’on m’appelle,
on me demande
Raconte-nous Dieu.
Je ne sais que dire.

Tu es au-delà des mots.
Au-delà de tout.
J’arrive à peine à balbutier.

J’apprends à te dire, Dieu,
J’apprends à me dire en toi, Dieu.
Fais-moi la grâce de me connaître.
Fais-moi la grâce de
te reconnaître…
en moi.

Guylain Prince, OFM,
in La Nouvelle Revue Franciscaine, nov. 2008

Source photo : Andrew Garfield dans le film de Martin Scorcese, Silence

un-jour-on-se-rencontrera

Un jour, on se rencontrera

Un jour
On se rencontrera
C’est forcé

Sinon
Quel sens
Je pourrai donner
A ce qui arrive

Pourquoi
Tes mots me touchent

Pourquoi
Je me sens bien
Quand tu parles

Pourquoi
Je me sens vivre
Et revivre

Peut-être
Nous sommes-nous
Déjà rencontrés
D’ailleurs

Va savoir

Dans ce monde
Dans l’autre monde
Dans l’entre deux mondes

Un jour
On se rencontrera
Et on saura

On saura
Pourquoi on est là
Pourquoi on se croise

Pourquoi toi tu es là
Au moment où moi je suis là
Pourquoi c’est ainsi

Un jour
on se rencontrera
Forcément

Dis
C’est pas vrai
Que tu es venu pour moi

Pour me toucher,
Me remplir,
Me nourrir

De beauté
Et de vérité

Et me ramener
A ma source ?

Ma source
Ca pourrait être toi
Mais non tu n’es pas une source
Tu n’es qu’un canal
Un dépositaire
Un serviteur
Peut-être même à ton insu

Nous abreuvons-nous
A une source commune ?

Dis
Un jour
Est-ce qu’on se rencontrera ?

Est-ce que tu ne sens pas en toi
Les mêmes choses que moi
Est-ce que tu ne le reçois pas
Comme un appel à aller plus loin
A nous abreuver à la source
A suivre la source
Ou l’élan
Ou la vie
Qui nous
Est
Donnée ?

Euh
Non ça n’a pas l’air sûr…

Comment tes mots
Peuvent-ils
Me toucher
Me remuer
Me secouer
M’éveiller
A ce point
Et que tu ne le sentes pas
Ne veuilles pas
Ne désires pas
N’envisages pas
Aller plus loin

Tu m’effleures
De tes mots
Tu m’éveilles
Faiseur de mots
Tu m’éveilles
Tu réveilles la source
Et tu passes ton chemin
L’air de rien
Tu as tant d’autres chats à fouetter

Ah sais-tu
Cette peur de la solitude
Que tu réveilles
En même temps
Que ma capacité à la beauté ?

J’ai peur
De la vivre seul
Je ne veux pas
La vivre seul

Et même
Si je sais
Si je sens
Que toi aussi
Tu portes
Ta solitude

Je vois bien
Que s’il est un lien
Entre nous
Il n’est pas
De cet ordre

Un jour
On s’est rencontrés
C’est sûr

On s’est rencontrés
Avec des mots
Avec tes mots
Et c’était beau

Tu es passé
Avec tes mots
Ou c’est moi
Qui suis passé par là
Et qui ai capté
Des mots
Qui ne m’étaient pas
Destinés
Va savoir

Toujours est-il
Que tu es passé
Faiseur de mots
Et tu m’as éveillé,
M‘a touché
M’a surpris

Et je suis là
A me demander
Pourquoi
Ou bien encore
Ce que je vais
En faire

Tu es passé
Poète
Dessillant à nouveau mes yeux
Sur l’invisible
Et m’invitant à entrer
Dans le chant de l’univers

Et toi
Où es-tu maintenant
Crois tu vraiment
Que j’ai la force
De continuer seul

Pour moi
Mais ce n’est peut-être
Que moi
L’invisible
Si beau et attirant
Qu’il soit
Ne suffit pas
Il me faut avancer
Avec d’autres cœurs
A l’unisson

En seras-tu
Ou pas
Ou qui ?

Un jour
On se rencontrera
C’est sûr

Un jour
On se rencontrera
Peut-être pas.

Z- 29/11/2016

Source photo : photo trouvée sur www.mengwong.com, site désactivé depuis la publication de l’article, et sinon on la trouve par exemple ici : www.centrostudi.eu