Trois choses se télescopent en moi et cherchent un sens ensemble…

  • L’actualité d’un cri de colère et d’exaspération que le pouvoir en place ne veut ou ne peut pas entendre, 
  • la liturgie de ce jour qui rappelle que, même si la voix de Dieu est d’abord une voix dans le désert, parce qu’elle est le sens de l’histoire, le sens de Dieu, le sens de l’humanité, elle sera performative,
  • et le rappel publié par différents journaux catholiques (La Croix, La Vie) de l’intervention de Mgr Marty, archevêque de Paris en 1968 rappelant à ses prêtres (!) que Dieu est toujours du coté de la justice, ce qui explique que non seulement Dieu n’est pas conservateur mais qu’il accompagne ( ou suscite?) toute mutation nécessaire à la justice….

La parole de Dieu fut adressée dans le désert  à Jean, le fils de Zacharie. Il parcourut toute la région du Jourdain, en proclamant un baptême de conversion pour le pardon des péchés, comme il est écrit dans le livre des oracles d’Isaïe, le prophète :
Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
    Tout ravin sera comblé,
toute montagne et toute colline seront abaissées ;
les passages tortueux deviendront droits,
les chemins rocailleux seront aplanis ;
    et tout être vivant verra le salut de Dieu.


(Lc 3, 1-6)


Dieu n’est pas conservateur.
Le changement, la mutation ne sont pas a priori contraires à la volonté de Dieu.
Dieu est pour la justice.
Celui qui a faim et soif de justice ne peut accepter
de voir durer les situations actuelles
qui font violence aux faibles,
écrasent la santé, la dignité,
la liberté de millions d’homme et de femmes
dans notre pays 
et plus encore dans le tiers-monde. »


François Marty, archevêque de Paris, mai 1968

Pour retrouver le texte au complet de Mgr Marty : la-croix.com

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