Tu-es-beau

Tu es beau comme un prince,
Mon ami, comme un prince.

Nul orgueil, nulle prétention,
Seulement cette grandeur
Dont tu n’es pas même conscient
Et qui vient de ta profondeur

Tu es beau comme un prince,
Les yeux clairs et limpides,
Et cette étincelle d’amusement
Qui est à la fois découverte et générosité.

Tu es beau comme un prince,
Sans être drapé de fils d’or ou d’argent,
Ta prestance ne tient pas à l’apparence,
Elle vient de plus loin  que toi.

Fils de berger et fils de roi.
Homme au cœur pur,
Capable de voir en l’autre
Plus que lui-même.

Tu es beau comme un prince, mon ami,
A la fois, fils de David et de Jonathan.

Zabulon

 

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Le jour où paraît ta puissance,
tu es prince, éblouissant de sainteté :
« Comme la rosée qui naît de l’aurore,
je t’ai engendré. »

(Psaume 109,3)

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« Va tranquille,
puisque nous avons l’un et l’autre
prêté ce serment au nom du Seigneur :
que le Seigneur soit entre toi et moi,
entre ta descendance et ma descendance,
à jamais! »

(Jonathan à David, 1 S 20,41-42)

Thomas

 

Ami,
Comment es-tu donc guérisseur ?

Ta présence est un baume dans ma vie,
Elle ouvre des espaces,
Déplace des frontières,
Et tout cela sans mots.

Je touche ton corps
Et c’est toi qui me touches sans gestes.
Je touche ton cœur
Et mon cœur s’embrase, se dilate, s’agrandit.
Je scrute ton regard
Et tes yeux me renvoient à mes profondeurs.
Je goûte ton sourire
Et tu l’agrandis encore pour moi.

Waouh,
Cette présence, là , tout à coup,
Entre nous, hors de nous…
Waouh,
Que fais-tu, mon ami,
Que fais-tu ?

Bien aimé de Dieu,
Petit envoyé du ciel,
Comment es-tu donc guérisseur ?

Zabulon

toucher)

hasard

 

Il dépend de celui qui passe
Que je sois tombe ou trésor,
Que je parle ou me taise.
Ceci ne tient qu’à toi,
Ami n’entre pas sans désir.

Paul Valéry

tristesse

« Et si un jour….
Si un jour tu me vois triste,
Ne me dis rien, aime moi tout simplement.
Si tu me rencontres alors que je suis seul dans la nuit obscure,
Ne me demande rien, marche avec moi.
Si tu me regardes sans que je te vois,
Ne pense rien, comprends moi.
Si c’est l’amour dont tu as besoin
N’aie pas peur, aime moi.
Puis quand tu te lasseras de moi,
Ne dis rien, mais souviens toi de moi ! »

Nizar Kabbani

source : Fred Ô plaisir

Main-dans-tes-cheveux

Ce que nous sommes les uns aux autres
(La main dans les cheveux)

Nous étions côte à côte.

Tu me parlais de ta vie,
tes peurs, tes rêves,
tes difficultés,
de ce sentiment d’enfermement
qui t’oppresse,
de tes désirs d’avenir,
de vivre.

Je t’écoutais.

A un moment, sans y penser,
j’ai passé ma main dans tes cheveux,
et l’ai laissée caressant l’arrière de ta tête.
Machinalement.

Toi, tu parlais, tu parlais.
Je t’écoutais,
totalement absorbé parce que tu confiais.

Tu as continué ainsi un certain temps.

Tout à coup,
tu t’es relâché,
laissant aller ta tête en arrière
et, les yeux fermés,
dans un soupir, tu as murmuré :
« Ca fait du bien ! »

Alors seulement,
j’ai pris conscience de la situation.
Nous deux,
toi, moi,
et ce geste :
ma main caressant ta tête.

Nous sommes restés ainsi
quelques instants en silence,
tu savourais ce moment, enfin détendu.

Que sommes-nous l’un à l’autre ?
Je l’ai fait sans y penser, sans calcul,
sans m’en rendre compte à vrai dire,
et c’était le geste approprié.

Que sommes-nous l’un à l’autre ?
Cette capacité à faire du bien
qui est là et se transmet
sans qu’on sache ni pourquoi ni comment.

Je m’étonne et m’émerveille
de ce qui se produit par moi,
cette sorte de prescience
qui agit à propos sans rien demander.

Quelque chose ou Quelqu’un,
ou quelque part,
en moi,
savait ce qui convenait et l’a fait
sans que cela vienne à ma conscience.

Si j’avais su, ou pensé,
les normes sociales et l’éducation m’auraient retenu.

Oui,
nous humains,
que sommes-nous l’un à l’autre ?
Quel est ce mystère qui fait
que, lorsqu’on y est disponible ou disposé,
la rencontre se fait de manière
communielle ?

Instant de grâce.

Zabulon – 22/11/2014