Ouh lala…Encore une magnifique chanson écrite et interprétée par Lance Priester. Comment le monde n’a-t-il pas encore repéré la sensibilité de ce garçon qui sait décrire dans ses chansons les méandres de l’âme humaine ?
Dans cette chanson, il expose avec une infinie délicatesse la soif d’amour qui fait pour certains chercher chaque jour un nouveau garçon. Recherche vaine et triste comme un alignement de trophées qui doit sans cesse se compléter. Recherche de l’amour dans des bras chaque fois différents, recherche qui empêche de trouver le véritable amour.
Lance Priester décrit ainsi son intention : « Cette chanson en français parle des personnes qui se sentent très seule, mais qui n’osent pas non plus être vulnérables et se connecter à quelqu’un d’autre. Dans cette chanson, elles mettent en garde leur prochain partenaire contre leur attrait trompeur. »
Pudeur, justesse de ton et d’interprétation pour exposer un drame humain sans le juger.
Ce chanteur a un talent fou.
C’est un jeu auquel je joue
Un jeu d’envie un jeu d’amour
Je t’ai fait croire que je t’aime
Je crois que tu m’aimes
Je peux persister le mensonge
Juste pour ton corps
J’ai toutes les cartes en main
J’ai même pas besoin
D’en faire un effort
Fais attention aux personnes comme moi
On te jette à la rue dès le lendemain
Je ne peux m’attacher à tout(es) ces trophées
J’étais supposé te quitter
Je t’ai invité pour un verre
Ton sourire m’a rendu faible
Et la ruse a continué
Ce soir j’essaie un autre coup
Ce soir je dois réussir
Autre je désire être
Il faut que j’arrête de me mentir
Fais attention aux personnes comme moi
On te jette à la rue dès le lendemain
Je ne peux m’accrocher à tout(es) ces trophées
Jamais serai-je satisfait
Jamais pourrai-je combler
Ce vide dans le fond
Tous les soirs j’embrasse un autre garçon
Fais attention aux personnes comme moi
On te jette à la rue dès le lendemain
Je ne peux m’accrocher à tout(es) ces trophées
Fais attention aux personnes comme moi
On te jette à la rue dès le lendemain
Je ne peux m’attacher à tout(es) ces trophées
J’aimerais changer mes habitudes
Je veux aimer, aimer
Source photos : Heat, un projet photo exclusif réalisé pour Kaltblut magazine. Photographe : Arthur Lacomblez
Encore une fois, ce garçon a des accents qui me bouleversent. Est-ce le contenu de sa chanson ? Est-ce la sincérité avec laquelle il l’exprime ? Est-ce qu’il y a dans le monde des vibrations et des ondes, une liaison secrète qui nous rend connectés et qui me fait ressentir comme physiquement chaque note et parole de cette chanson interprétée par lui ?
Un peu de tout ça sûrement, c’est tellement mystérieux.
Mais voilà. « So lonely », Si seul… Et mes digues intérieures qui lâchent. Il vient me rejoindre dans un quelque part en moi que je ne veux pas voir, que je fuis de toutes mes forces. Cet endroit où je suis si seul, si seul, sans recours possible à aucun artifice. Seul et, je dois bien l’avouer, si désespéré que c’est pour ça que je fuis de toutes mes forces cet endroit où sa chanson me ramène. Seul avec moi-même, seul à être capable de m’aimer ou bien c’est le néant. Le salut ne viendra pas de l’extérieur, de toutes les convenances sociales auxquelles on se résout pour être accepté des autres – mais être accepté ou toléré, ce n’est pas encore de l’amour. Cet endroit où, je suis seul avec moi… Et qu’est-ce que je vais faire de moi ? Ai-je assez d’assurance, de confiance, d’estime de moi pour m’avancer sans crainte de qui je suis et des conséquences que cela pourrait avoir ?
Cette question je ne suis bien sûr pas seul à me la poser. Combien de personnes ai-je entendues, notamment des jeunes gens, qui sont confrontées à ce doute existentiel salutaire.
Pourquoi salutaire ? Parce que aussi douloureux qu’il soit, il est signe qu’enfin un peu d’authenticité vient à émerger et va devenir peu à peu un flot de vie. Sans cette prise de conscience, pas de chemin possible, ce serait encore et toujours le jeu des masques et des rôles pour se conformer à qui je crois qu’on veut que je sois. Et, à jouer ce jeu, au fond, jamais je ne serai satisfait, jamais heureux, tant il est vrai qu’on ne peut pas habiter ailleurs que dans sa maison intérieure, celle qui est faite pour soi, là où est notre source intérieure, cette source divine si belle, si ténue, si secrète, si cachée. Cachée à moi-même.
Si seul ? Oh oui si seul, et si douloureux que ce soit. Seul dans ce vide abyssal ou pour certains, comme enfermé dans une prison étanche, qui fait se demander comment on pourrait bien entrer en relation avec qui que ce soit en vérité. Il me semble que cette douleur – qui pourrait se muer en désespoir si on n’y prend garde – est le premier acte, ou signe, nécessaire du retour à soi. Signe d’un détachement de l’extérieur, signe d’un retour vers soi encore fragile, vertigineux, inquiétant, car comme un saut dans l’inconnu. Les repères anciens ne marchent plus, les nouveaux ne sont pas encore apparents…
Je ne peux pas être aimé d’autrui, sentir et bénéficier de cet amour, si je ne m’aime pas moi-même. Voilà pourquoi le retour à la maison est nécessaire.
Si seul dans ce lieu où je suis appelé à être moi-même, à laisser se déployer l’être que je suis. Si seul. Personne pour m’aider et, bien souvent, je ne sais même pas comment faire. Qui suis-je ? A qui confier qui je suis quand je ne le sais pas moi-même ? So Lonely…
Sans compter cette part obscure de moi-même, celle que je n’accepte pas, dont j’ai honte ou me sens coupable. Cette part unique qui est moi et dont la vie en société, c’est-à-dire les relations fraternelles faussées – m’ont amené à croire qu’elle était inacceptable parce que trop différente de ce qu’on attendait de moi. En en premier lieu, toutes ces différences qui ont trait à mon identité profonde, à ma manière d’entrer en relation avec les autres et le monde, mes préférences innées, mon orientation sexuelle, parfois le sentiment d’être différent de l’apparence extérieure que je donne jusque dans mon corps. Oh, ce sentiment de solitude, qui pourra le comprendre ? Comment entrer en relation vraie avec autrui quand on n’est pas encore vrai avec soi-même ? Seuls ceux qui ont déjà parcouru un bout de ce chemin peuvent le comprendre…
* * *
Bien sûr, Justin Bieber parle d’une autre solitude, celle de l’artiste incompris, privé d’adolescence par les tourbillons du succès et de la vie facile grâce à la fortune accumulée. Elle lui est particulière comme toute vie, toute existence, est particulière. Restent ces accents de vérité quand il chante son isolement à ne pas être vraiment compris, à ne pas être aimé pour qui il est vraiment, et au fond, à être qui il est.
Justin Bieber – Lonely / Seul
Everybody knows my name now
But something ’bout it still feels strange
Like looking in the mirror
Trying steady yourself and seeing somebody else
And everything is not the same now
It feels like all our lives have changed
Maybe when I’m older, it’ll all calm down
But it’s killing me now
What if you had it all but nobody to call?
Maybe then you’d know me
‘Cause I’ve had everything
But no one’s listening
And that’s just fucking lonely
I’m so lo-o-o-onely
Lo-o-o-onely
Everybody knows my past now
Like my house was always made of glass
And maybe that’s the price you pay
For the money and fame at an early age
And everybody saw me sick
And it felt like no one gave a shit
They criticized the things I did
As an idiot kid
But..
What if you had it all but nobody to call?
Maybe then you’d know me
‘Cause I’ve had everything
But no one’s listening
And that’s just fucking lonely
I’m so lo-o-o-onely
Lo-o-o-onely
I’m so lo-o-o-onely
Lo-o-o-onely
Tout le monde connaît mon nom maintenant
Mais y’a quelque chose qui est toujours bizarre
Comme si, en me regardant dans le miroir
J’essayais de me tenir droit et que je voyais quelqu’un d’autre
Et rien n’est pareil à présent
C’est comme si toutes nos vies étaient bouleversées
Peut-être que quand je serai plus vieux, tout se calmera
Mais, pour l’instant, ça me tue
Il se passe quoi si tu as tout ce que tu veux
Mais personne à appeler
Peut-être si tu savais, alors tu me connaîtrais
Parce que j’ai eu tout ce que je voulais
Mais personne pour m’écouter
Et c’est ça cette p** de solitude
Je suis tellement se-e-e-eul
Se-e-e-eul
Tout le monde connaît mon passé désormais
Comme si ma maison avait toujours été faite de verre
Et peut-être c’est le prix à payer
Pour connaître l’argent et la gloire très jeune
Et tout le monde a vu que j’étais mal
Et c’est comme si personne n’en avait rien à faire
Ils se sont moqué des choses que je faisais
comme si j’étais un gamin stupide
Mais il se passe quoi si tu as tout ce que tu veux
Mais personne à appeler
Peut-être si tu savais, alors tu me connaîtrais
Parce que j’ai eu tout ce que je voulais
Mais personne pour m’écouter
Et c’est ça cette p** de solitude
Je suis tellement se-e-e-eul
Se-e-e-eul
Je suis tellement se-e-e-eul
Se-e-e-eul
Graham Nash – Try to find me / Essaie de me trouver/strong>
I’m In Here,
With A Lonely Light,
But Maybe You Can See Me.
Oh, And I’m In Here,
With My Mind On Fire.
Do Your Best And Try To Find Me.
Under Me,
There’s A Lovely Light
That Screams For A Little Daylight.
Oh, And Through My Eyes,
I Can See For Sure
That My Soul Shines On.
So Try To Find Me.
`Cause I’m Trapped In The Web Of A Dark Night.
Won’t You Please Be My Bridge In the Daylight?
‘Cause When I Know I Am Loved, I Am All Right.
So Try To Find Me.
Try…
Try To Find Me
`Cause I’m Trapped In The Web Of A Dark Night.
Won’t You Please Be My Bridge In the Daylight?
‘Cause When I Know I Am Loved, I Am All Right,
All Right, all right…
So Try To Find Me.
Oh, Hear My Heart.
It’s The Same As Yours,
But It Beats With A Distant Thunder.
Oh And I’m Still In Here
With My Heart So Pure.
I Can Say No More.
But Won’t You Unlock My Door,
And Try To Find Me.
Je suis là,
Avec une lumière esseulée,
Mais tu peux peut-être me voir.
Oh, et je suis là,
Avec mon esprit en feu.
Fais de ton mieux et essaie de me trouver.
Au fond de moi,
Il y a une jolie lumière
Qui crie après un peu de lumière du jour.
Oh, et à travers mes yeux,
Je peux voir pour sûr
Que mon âme brille.
Alors essaie de me trouver.
Parce que je suis coincé dans la toile d’une nuit noire.
Ne veux-tu pas, s’il te plaît, être mon pont vers la lumière du jour?
Quand je sais que je suis aimé, je vais bien.
Alors essaie de me trouver.
Essaie…
Parce que je suis coincé dans la toile d’une nuit noire.
Ne veux-tu pas, s’il te plaît, être mon pont vers la lumière du jour?
Quand je sais que je suis aimé, je vais bien.
Je vais bien,
je vais bien…
Alors essaie de me trouver.
Oh, entends mon coeur.
C’est le même que le tien,
Mais il bat avec un bruit de tonnerre au loin.
Oh et j’en suis toujours là
Avec mon coeur si pur.
Je ne peux pas dire plus.