“Pendant mon voyage j’ai connu beaucoup de gens, ouverts et gentils, mais Eyup a sûrement été un des plus attachants.C’est fou, mais parfois on vient de rencontrer quelqu’un et on dirait que ça fait une vie qu’on se connaît, pas seulement parce que on découvre tout de suite des affinités qui instinctivement nous rapprochent beaucoup, mais surtout pour l’ouverture d’esprit qui nous lie, pour la confiance qu’on mets dans l’autre personne, pour le respect, l’affection et la délicatesse avec laquelle on traite l’autre… et tout ça est formidable, ça t’aide à te laisser aller tout de suite à tes émotions, aux moments de bonheur que tu es en train de vivre sans même pas y réfléchir et tu ne peux que vivre ces moments pleinement.

Avec Eyup c’était exactement comme ça. Je le croise a l’entrée d’un musée et soudain c’est comme si j’avais croisé un vieil ami…et la joie de se « retrouver » était énorme. On a passé une journée entière ensemble, à se balader, à boire du thé et a se connaître. Tout cela me fait parfois réfléchir à la valeur des amitiés, de mes amitiés en générale. “

 

La suite de cette merveilleuse rencontre, ici

baignade dans la rivière

Ils sont cinq ou six jeunes hommes.
Tous beaux.
Ils s’amusent dans l’eau
Et par cette chaleur d’été, on les comprend.

Je les regarde.
Oui ils sont beaux.
Ils s’entendent bien, visiblement.
Probablement tous originaires du même village.
Ils se connaissent depuis l’enfance,
Ils ont appris à vivre ensemble
Ils sont différents mais savent se respecter.

Je les observe du haut de ma cinquantaine,
Et les envie d’une certaine manière.
En tout cas, je me souviens.
Combien j’étais seul, sans amis,
Non pas que je n’en veuille pas,
Mais la vie en avait décidé autrement.
J’aurais aimé avoir leur insouciance,
Connaître cette expérience de vivre au jour le jour,
D’être ensemble tout naturellement, si naturellement,
Et de vivre l’instant présent sans penser, sans soucis.

Ils ne savent pas leur bonheur
De pouvoir partager ainsi leur être avec simplicité
Et qui plus est dans un cadre naturel magnifique.
Ils n’ont pas conscience, peut-être, que cela peut manquer.

Pour ma part, j’y suis soudain attentif
Et me dis que ce qui m’a manqué est peut-être ma plus grande force.
Je ne l’ai pas eu, sinon par miettes éphémères et fugitives,
Alors je sais à quel point cela est précieux.
Il me semble que chaque fois que j’en ai eu l’occasion,
Je l’ai encouragé dans la vie des autres.

Ils sont cinq ou six jeunes hommes
Tous beaux,
Ils s’amusent dans l’eau.

J’aimerais être l’un d’entre eux
A la vérité, je suis à la fois
L’un d’entre eux
Et le lien entre eux
Qui les relie à l’univers.

Je suis le seul à le savoir.

Zabulon

D8

“You’re hella gay, I’m hella str8, but you’re like my brother so be my d8?”

(Tu es complètement gay, je suis complètement hétéro,
mais tu es comme mon frère.
Alors, tu veux bien venir au bal avec moi ?
)

[où d8, contraction de d-eight [date] signifie prendre une date, un rancard, une invit’ ! ]

Une histoire charmante et inquiétante en même temps, relayée sur les réseaux sociaux américains.

Jacob Lescenski, un lycéen de Las Vegas, au Nevada, est hétéro. Son meilleur ami, Anthony Martinez, est gay.
Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus ainsi que dans ses messages twitter, Jacob a demandé à son pote Anthony de l’accompagner au bal de la promo, parce que… pourquoi pas ?

NewNowNext, qui rapporte en premier cette histoire, précise qu’Anthony fait partie du Bureau des Elèves, et est souvent chargé de l’agenda des soirées de l’école, mais qu’il se plaint que personne ne l’invite jamais.

«C’est un vrai mec“, a déclaré Anthony dans un de ses tweet à propos de Jacob, “il a le courage de réaliser mon rêve de toujours, alors que membre gay du Bureau des Elèves, j’étais chargé du planning de soirées, mais personne ne m’invitais jamais. Je n’aurais pas pu imaginer une meilleure personne dans ma vie “.

Le média NewNowNext, qui a dialogué avec les deux garçons, poursuit :

«Je décidai d’aller au bal seul, car mon idée d’invitation d’origine n’avait pas bien marché,” a expliqué Jacob. “Puis, un soir, j’ai vu Anthony, qui est mon meilleur ami, faire des tweet pour demander qui voudrait l’accompagner. Alors, j’ai pensé combien ce gars était super et combien il méritait d’être invité. Alors il m’est venu l’idée de faire une affiche, et j’ai demandé à mon amie Mia de m’aider à la faire pour le lendemain. Personne n’était au courant, sauf moi, mon ami Jamie, et Mia (qui a fait l’affiche). Ca a donc été une surprise géante pour tout le monde, et spécialement pour Anthony !»

«Je désirais toujours être invité, dit Anthony, mais on savait que j’étais gay, et sachant que j’étais très attiré par les gars, aucun mec gay ne m’invitait à aller danser, et on me laissait seul au bal. Alors, comme n’importe quel ado, je me suis plaint à ce sujet sur Twitter. Le 21 Avril, j’étais en bas pour le déjeuner, en train de vendre des billets pour la soirée, puis je suis monté à l’étage pour me rendre en classe et j’ai vu cette affiche géante et j’ai pensé que c’était pour une autre personne… Jusqu’à ce que je lise ‘Tu es totalement gay’. (‘You’re hella gay.’)»

* * *

Pourquoi une histoire charmante ? Parce qu’avoir le courage de s’afficher et sortir avec son meilleur ami, connu pour être homosexuel, au bal de la promo, c’est faire preuve de courage et d’une profonde amitié. Oui,on peut fréquenter un gay sans être gay, oui on peut être gay sans sauter sur tout mec qui passe. Tous les hétéros draguent-ils toutes les femmes? Euh..j’espère que non, quand même ?

Pourquoi inquiétante ? Parce que, pour relever et mettre en exergue cette histoire, c’est donc qu’elle est exceptionnelle… Il n’y a pas tant encore d’ouverture et de tolérance dans la société. Et il s’agit là d’un événement survenu dans le monde des ados américains : la tranche d’âge et la société réputées être parmi les plus tolérantes… Ca fait réfléchir.

 

Bon, pour ne pas rester sur une note pessimiste, voyons voir… Une question en passant : à votre avis, l’homme Jésus, étudiant dans ce lycée ou seulement de passage – peu importe -, qu’aurait-il fait ?

🙂

Screen-Shot-2015-04-23-at-3.26.34-PM

Sources : newnownext via thenewcivilrightsmovement et gaymystic d’après le message posté sur lecompte twitter d’Anthony.

couleurs

 

Tu mets des couleurs dans ma vie

 

Quel drôle de garçon tu es.
Tu mets des couleurs dans ma vie.
Tout en douceur.

Tu souris, tu t’étonnes, tu t’émerveilles,
Tu surprends, tu t’inquiètes
Tu questionnes.

Tu donnes et tu reçois si simplement.
Tu mets des couleurs dans ma vie.
Sans rien faire
Sinon d’être toi.

Et c’est rafraîchissant, c’est apaisant.
Avec quel naturel tu le fais
Et tu me réveilles, tu m’éveilles à moi-même.

Je te regarde vivre,
Je m’émerveille de ta beauté.
De plus en plus, je la discerne et sais mettre un nom sur elle
Elle est simplicité , elle est vérité,
Elle est générosité.

couleurs-sweet-bleu

Tu te donnes, mon ami,
Comme jamais on ne s’est donné à moi.
Tu te donnes, sans complexe et sans pudeur,
Tu donnes ton cœur, tes doutes, tes questions,
Et tu es tellement beau.

Tu mets des couleurs dans ma vie,
Ce n’est pas seulement le sweet bleu vif
que tu portes à même la peau,
Ni même ton boxer rouge si sexy.
Non, c’est tout toi.

Si longtemps que je t’attendais sans le savoir.
Tu es un cadeau de l’univers
Dans ma vie.

 

Zabulon

 
Couleurs-Franckie-Cammarata

[sources photos : MaximVanderstappen, en sweet bleu,
et Francky Cammarata en boxer rouge, modèle pour Simons :  ici;
le body painting, ]

45922

 

NO SOY ahora ni aquí.
No tengo tiempo ni sitio.
No me quedo ni me voy.
No estoy sin ti ni contigo.
No tengo nunca ni siempre.
No soy el fin ni el principio.
No te encuentro ni te busco.
No te huyo ni te sigo.
No, no, no, no, no, no, no…
No será lo que no ha sido.
-Pues dime, ¿quién eres tú
si no eres otro ni el mismo?
-Soy lo que no tiene nombre:
Lo que no tiene sentido.
-Ahora sí que te conozco:
eres mi mejor amigo.

José Bergamín, Duendecitos y coplas.

00-contemplation
JE NE SUIS PAS maintenant ou ici.
Pas de temps ou de lieu.
Je ne reste pas ni ne m’en vais.
Je ne suis pas sans toi ni avec toi.
Je n’ai ni jamais ni toujours.
Je ne suis ni la fin ni le début.
Je ne trouve pas ni ne te cherche.
Je ne te fuis pas ni ne te suis.
Non, non, non, non, non, non, non …
Il ne sera pas ce qui n’a pas été.
-Alors, dis-moi, qui es-tu
si tu n’es ni autre ni le même ?
-Je suis ce qui n’a pas de nom,
Ce qui n’a pas de signification.
– Maintenant oui je te connais :
Tu es mon meilleur ami.

José Bergamín, Duendecitos y coplas.