Je finirai bien par te trouver.

Chaque jour,
Je reviendrai sur le chemin
Où j’ai goûté ta Présence,
Et je laisserai mes pas aller
Là où tu les attires.

Chaque jour,
Je m’immergerai dans l’océan de la vie,
Cherchant ta Présence dans l’instant présent,
Au-delà des formes, des idées, des pensées,
Au-delà de tout ce que je croyais savoir.

Je t’attendrai,
Je goûterai ton absence comme ta présence,
Tu es le seul qui peut ravir mon cœur
Et le contenter.

Je t’attendrai,
Oubliant à chaque pas
Comment j’en suis arrivé là,
Oubliant même qui je suis
Pour être à Toi.

Et c’est Toi qui finiras bien par me trouver.

Zabulon – 29/8/2017

Photo : Ian Jacob, photographié par Mariana Bellot-Flores pour summerdiaryproject.com

Toi

 

Toi qui es au-dessus de nous,
toi qui es l’un de nous,
toi qui es aussi en nous,
fais que tout le monde te voie aussi en moi,
et que je te prépare le chemin.

Qu’alors je te remercie de tout ce qui m’arrive
Qu’alors je n’oublie pas la misère des autres

Garde-moi dans ton amour
comme tu veux que tous les autres
demeurent dans le mien
Que tout ce qui fait partie de mon être
serve à ta gloire
et que je ne désespère jamais.

Car je suis dans ta main,
et en toi sont toute force et toute bonté

Donne-moi un coeur pur afin que je te voie,
un esprit humble afin que je t’entende,
l’esprit d’amour afin que je te serve,
l’esprit de foi afin que je demeure en toi.

Toi que je ne connais pas,
mais à qui j’appartiens.

Toi.

Dag Hammarskjöld, secrétaire général ONU 1953
Prier, mars 1979

 

Sources : Prier.be et cristianosgay.com

 

 

contigo_a_14

CONTIGO AVEC TOI
¿Mi tierra?
Mi tierra eres tú.

¿Mi gente?
Mi gente eres tú.

El destierro y la muerte
para mi están adonde
no estés tú.

¿Y mi vida?
Dime, mi vida,
¿qué es, si no eres tú?
*
Luis Cernuda
***

Ma terre ?
Ma terre, c’est toi.

Mon peuple ?
Mon peuple, c’est toi.

L’exil et la mort,
pour moi c’est là où
tu n’es pas.

Et ma vie?
Dis-moi, ma vie,
qu’est-ce, si ce n’est pas toi ?
*
Luis Cernuda
***

Source : cristianosgays

pas-peur

 Je n’ai pas peur des hommes, dans un homme, il y a toujours l’humain
et derrière l’humain, cherche bien, tu trouveras l’enfant…
cherche bien dans leur oeil, la trace d’innocence qui pétille et qui danse
Je n’ai plus peur du ciel, si j’y monte avec toi…
Je n’ai plus peur des gens, je suis tellement moi lorsque tu restes là
Si j’ai peur d’une chose,mon amour, c’est de te perdre un jour…

 

 

Daran – pas peur

Je n’ai pas peur des hommes.
Tu m’as dit dans un homme
il y a toujours l’humain,
et puis derrière l’humain,
cherche bien…

Tu trouveras l’enfant,
il y en a toujours un,
même chez les plus méchants,
même chez les plus mesquins.

Cherche bien dans leur oeil
la trace d’innocence,
qui pétille et qui danse,
cachée derrière l’orgueil, la fraîcheur,

la lumière qui les pousse
à ouvrir des fenêtres,
et à pousser les portes
vers le creux de leur être.

Si j’ai peur d’une chose, mon amour,
c’est de te perdre un jour
si j’ai peur de quelqu’un
je suppose que tu le connais bien.

Alors protège-moi de moi,
protège moi toujours,
enveloppe moi dans du papier bulle
et ne m’expédie pas.

Je n’ai plus peur des coups,
j’en reçois quelques uns;
d’autres en ont pris beaucoup,
ils encaissent très bien, et debout.

Je ne crains pas mes larmes,
dans tes yeux je les verse,
et je reprends mon coeur,
ce n’était qu’une averse

pas-peur-2

Je n’ai plus peur du ciel
si j’y monte avec toi,
Il me pousse des ailes
et le noeud de tes bras s’y emmêle.

Je n’ai plus peur des gens.
Ils sont beaucoup les gens,
mais je suis tellement moi
lorsque tu restes là

Si j’ai peur d’une chose, mon amour,
c’est de te perdre un jour
si j’ai peur de quelqu’un
je suppose que tu le connais bien.

Alors protège-moi de moi
protège moi toujours
enveloppe moi dans du papier bulle
et ne m’expédie pas.

et ne m’expédie pas,

et ne m’expédie pas…

pas-peur3

Main-dans-tes-cheveux

Ce que nous sommes les uns aux autres
(La main dans les cheveux)

Nous étions côte à côte.

Tu me parlais de ta vie,
tes peurs, tes rêves,
tes difficultés,
de ce sentiment d’enfermement
qui t’oppresse,
de tes désirs d’avenir,
de vivre.

Je t’écoutais.

A un moment, sans y penser,
j’ai passé ma main dans tes cheveux,
et l’ai laissée caressant l’arrière de ta tête.
Machinalement.

Toi, tu parlais, tu parlais.
Je t’écoutais,
totalement absorbé parce que tu confiais.

Tu as continué ainsi un certain temps.

Tout à coup,
tu t’es relâché,
laissant aller ta tête en arrière
et, les yeux fermés,
dans un soupir, tu as murmuré :
« Ca fait du bien ! »

Alors seulement,
j’ai pris conscience de la situation.
Nous deux,
toi, moi,
et ce geste :
ma main caressant ta tête.

Nous sommes restés ainsi
quelques instants en silence,
tu savourais ce moment, enfin détendu.

Que sommes-nous l’un à l’autre ?
Je l’ai fait sans y penser, sans calcul,
sans m’en rendre compte à vrai dire,
et c’était le geste approprié.

Que sommes-nous l’un à l’autre ?
Cette capacité à faire du bien
qui est là et se transmet
sans qu’on sache ni pourquoi ni comment.

Je m’étonne et m’émerveille
de ce qui se produit par moi,
cette sorte de prescience
qui agit à propos sans rien demander.

Quelque chose ou Quelqu’un,
ou quelque part,
en moi,
savait ce qui convenait et l’a fait
sans que cela vienne à ma conscience.

Si j’avais su, ou pensé,
les normes sociales et l’éducation m’auraient retenu.

Oui,
nous humains,
que sommes-nous l’un à l’autre ?
Quel est ce mystère qui fait
que, lorsqu’on y est disponible ou disposé,
la rencontre se fait de manière
communielle ?

Instant de grâce.

Zabulon – 22/11/2014