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Naked Friends (acrostic)

Night after night

A taste of  Soft salty lips

Kisses I will recall when the morning breaks

Every touch of  your hands

Down between my Legs your head

 

Feeling like you won’t go to no one else

Ready to forget that The night is  so young

Inside my bed for so long

Every touch of  our hairy chests  scratch

Now Why can’t  we be together?

Don’t you love me?

 

Jay G Helwig,  publié sur allpoetry.com

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Ce magnifique poème est intraduisible sans le déformer, puisqu’il s’agit d’un acrostiche : La première lettre de chaque vers permet de lire le titre verticalement : Naked Friend.  Eh oui sans le s final du titre , c’est une coquetterie de l’auteur.

 

Nuit après nuit,

le goût de tes douces  lèvres  salées

des baisers, je me rappellerai  après la rupture du matin

chaque toucher de tes mains

ta tête tombée entre mes jambes

 

Avoir l’impression que tu n’irais à personne d’autre

prêt à oublier que la nuit est si jeune

dans mon lit depuis longtemps

Nos poitrines velues  qui se touchent  s’accordent

bien. Pourquoi ne pouvons- nous pas être ensemble?

Tu ne m’aimes pas ?

 

Jay G Helwig ( traduction par Zabulon)

couple-gay

 

Ca fait réfléchir…

 

Le Vatican vient de publier l’Instrumentum laboris, sorte de document de travail pour préparer la prochaine session du synode sur la famille intitulé ” LA VOCATION ET LA MISSION DE LA FAMILLE DANS L’EGLISE ET LE MONDE CONTEMPORAIN”

Ce qui fait réfléchir, c’est que, d’une part, je vois la recension enthousiaste sur le site italien www.gionata.org

Il (l’instrumentum laboris) réaffirme que toute personne, indépendamment de son orientation sexuelle, doit être respectée dans sa dignité et accueillie avec tact et délicatesse, à la fois dans l’Eglise et dans la société. Il serait souhaitable que les projets pastoraux diocésains accordent une attention particulière à l’accompagnement des familles dans lesquelles vit une personne homosexuelle et à ces mêmes personnes “.

Ma curiosité est piquée au vif, car cela rappelle le précédent Instrumentum Laboris de 2014, intitulé “LES DÉFIS PASTORAUX DE LA FAMILLE  DANS LE CONTEXTE DE L’ÉVANGÉLISATION”. Vite, je vais consulter la version française de l‘Instrumentum, celui de 2014, (ici ), et là je lis des considérations subtiles et prudentes sur la diversité des situations selon les pays, et puis après  avoir rappelé que  «les hommes et les femmes ayant des tendances homosexuelles “doivent être accueillis avec respect, compassion, délicatesse. À leur égard, on évitera toute marque de discrimination injuste” » (n° 110) , voici parmi les orientations pastorales :

 

116. En ce qui concerne la possibilité d’une pastorale envers ces personnes, il faut distinguer entre celles qui ont fait un choix pastoral, souvent tourmenté, et le vivent avec discrétion pour ne pas provoquer de scandale pour les autres, et un comportement de promotion et de publicité actives, souvent agressives.

Et le constat que la pastorale est démunie devant ces manifestations trop récentes. Bon pourquoi pas, ça veut dire que désormais on va y penser.

118. Le grand défi sera le développement d’une pastorale qui parvienne à maintenir le juste équilibre entre l’accueil miséricordieux des personnes et l’accompagnement progressif vers une maturité humaine et chrétienne authentique.

Je veux bien. Mais qui décrète ce qui est mature ou pas? Les homosexuels seraient donc tous des immatures ? C’est sûr que ça va leur plaire comme approche pastorale avec tact et délicatesse !

 

119. (…) Dans les écoles ou dans les communautés paroissiales, il faudrait mettre en œuvre des programmes de formation pour proposer aux jeunes une vision adéquate de la maturité affective et chrétienne, cadre servant à affronter aussi le phénomène de l’homosexualité.

 

“Affronter” le phénomène de l’homosexualité… Tiens donc. L& formule, ou  la traduction, ou l’idée-même…sont maladroites.

 

120. Il faut relever que les réponses parvenues se prononcent contre une législation qui permette l’adoption d’enfants par des personnes en union de même sexe, car ils y voient un risque pour le bien intégral de l’enfant, qui a le droit d’avoir une mère et un père, comme l’a récemment rappelé le Pape François (cf. Discours à la Délégation du Bureau International Catholique de l’Enfance, 11 avril 2014). Toutefois, au cas où les personnes qui vivent dans ces unions demandent le baptême pour l’enfant, les réponses, presque à l’unanimité, soulignent que le petit doit être accueilli avec le même soin, la même tendresse et sollicitude que ceux que reçoivent les autres enfants.

 

Les enfants qui vivraient dans une famille  où des personnes sont en union de même sexe pourront être baptisés. Ouf ! Car les petits n’y sont pour rien. Mais le “Toutefois” qui concède cette grande avancée m’énerve un peu.

 

 

Ca fait réfléchir. Et finalement, je suis perplexe !
Attendons les travaux synodaux et les débats qui vont suivre.
Après tout ce n’est qu’un document de travail pour faire réagir, n’est-ce pas ?

 

Maintenant si je regarde l’Instrumentum Laboris du 23 juin 2015, ( ici, en italien) concernant la pastorale des personnes homosexuelles, on trouve ceci :

 

La pastorale de la personne homosexuelle

130. (55) Certaines familles vivent l’expérience d’avoir en leur sein des personnes  à l’orientation homosexuelle. À cet égard, nous avons interrogé sur la pastorale qui est approprié pour faire face à cette situation en se référant à ce que l’Eglise enseigne: «Il n’y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même à distance, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu pour le mariage et la famille. Néanmoins, les hommes et les femmes ayant des tendances homosexuelles doivent être accueillies avec respect et sensibilité. “A leur égard, on doit éviter toute marque de discrimination injuste» (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles , 4).

131. Il rappelle que chaque personne, indépendamment de leur orientation sexuelle, doit être respectée dans sa dignité et a rencontré avec tact et délicatesse, à la fois dans l’Eglise et dans la société. Il serait souhaitable que les plans pastoraux diocésains, réservés attention particulière à l’accompagnement des familles dans lesquelles ils vivent personne homosexuelle et ces mêmes personnes.

A première vue, rien de bien neuf concernant ce sujet. Voire, plutôt moins, autant en contenu qu’en volume, comme si la question de l’orientation homosexuée et de l’union avec des personnes de même sexe était, en quel sorte, hors-sujet.

En fait, les avancées signalées semblent plutôt concerner la prise en compte d’une diversité des familles, et l’acceptation qu’il puisse exister divers modèles.  Probablement sont-ce des avancées concernant les unions hors mariage et les familles dites “recomposées” ou incluant des personnes divorcées. Par contre, pour l’instant, je ne vois pas bien où sont les avancées concernant les personnes ayant une orientation vers le même sexe…

Reste  ce joli passage sur la symphonie des différences, qui s’il s’applique à toute situation humaine, est effectivement prometteur (traduction personnelle) :

La symphonie des différences

82. (35) Dans le même temps, de nombreux Pères synodaux ont insisté sur une approche plus positive pour les richesses des différentes expériences religieuses, tout en ne cachant pas les difficultés. Dans cette grande diversité religieuse et culturelle qui caractérise les nations, il est opportun  d’abord de relever les possibilités positives et de les évaluer à la lumière des limites et des lacunes.

83. A partir de l’observation du pluralisme religieux et culturel, on espère que le Synode gardera et améliorera l’image de la «symphonie des différences.” Il  est évident que l’ensemble de la pastorale du mariage et de la famille  a besoin d’estimer les éléments positifs que l’on trouve dans les différentes expériences culturelles et religieuses, et qui apparaissent comme une “praeparatio évangélique».  A la faveur de rencontres avec des personnes qui ont choisi un chemin de prise de conscience et de responsabilité envers les biens authentiques du mariage, on peut  établir une collaboration efficace pour la promotion et la défense de la famille.

 

A suivre.

 

 

souffrance-et-creativité

“On ne peut passer l’homosexualité sous silence : elle est un fait. Malgré les réticences de la Bible et de la tradition chrétienne, il est nécessaire de se rendre compte aujourd’hui que ce n’est ni un péché, ni une maladie. Un être humain sur dix est réellement gaucher, et j’ai connu l’époque où on obligeait les gauchers à écrire de la main droite, ce qui nous paraît inepte aujourd’hui. Peut-être en va-t-il de même avec l’homosexualité : il y a une proportion notable de personnes à tendance homosexuelle.
(…)
L’orientation homosexuelle, quant à elle, est évidemment confrontée à la culture ambiante : elle est facilitée par celle-ci ou, au contraire, contrariée, voire niée. Mais elle existe, et doit donc être considérée comme telle par nos institutions. Il faut se rappeler que, indépendamment de l’influence, favorable ou hostile, de la culture, elle installe des difficultés chez les personnes homosexuelles, qui ont du mal à percevoir leur identité et vivent une sorte de contradiction entre leurs dimensions physique et psychique. Ce sont souvent des êtres de souffrance. Mais aussi des êtres de créativité, à cause de cette réactivité forte du masculin et du féminin en eux.

L’Eglise catholique a fait de nombreuses erreurs de positionnement.(…) Il serait grand temps que l’Eglise ait une parole positive au sujet des unions homosexuelles, et énonce les conditions pour qu’elles puissent être reconnues, probablement sans qu’on puisse parler de sacrement. Comme pour les unions hétérosexuelles : qu’il y ait de la liberté, de la permanence, de l’amour. Et aussi de la fécondité : je veux parler de l’engagement au service de la communauté humaine. S’il y a tout cela, si le couple le désire profondément, je pense qu’une célébration, accompagnée de textes sacrés et de prière, permettrait une bien meilleure conscience de la présence divine dans cette union.”

 

Frère Benoît Billot, moine bénédictin,
L’énergie féconde des sacrements : Ces rites qui prennent soins de nos vies,
Médiaspaul, 2014.

Source photo : designspiration.net

 

The Love You Have In You” de Asbjørn

 

Asbjorn-Interview
Asbjørn est un objet musical non identifié, chef de file de la pop électrique danoise. Il mélange des sons modernes et classiques ou même traditionnels, comme dans «The Love You Have In You», où l’on trouve des  accents instrumentaux japonais.

Cette chanson est la 5ème vision d’un album en préparation nommé “Pseudo vision”. Dans cette chanson et sa vidéo, le chanteur évoque explicitement son homosexualité.   «Je n’ai jamais ressenti le besoin d’évoquer ma sexualité dans ma musique, explique Asbjørn, tout simplement parce que je me fiche un peu de qui je tombe amoureux. Mais cette chanson est apparue de nulle part, et avant que je m’en aperçoive, j’avais écrit une chanson très honnête qui reflète ma vie amoureuse. J’espère qu’elle apaisera vos cœurs comme elle a apaisé le mien.» (citation trouvée ici)

Music video by Asbjørn performing ‘The Love You Have In You’. © 2014 Body of Work

The Love You Have In You” (5ème vision) de Asbjørn

 

 

Easy tiger
Mon doux tigre
We started it and we will end it
Nous avons commencé et nous allons terminer
Every man I’ve ever loved has lost his way for a woman
Chaque homme que j’ai aimé s’est perdu pour une femme

Pseudo visions
Pseudo visions
Disillusions of a young heart
Désillusions d’un coeur jeune
Whether I want it not I will lose my way for a man
Si je le veux pas, je me perdrai pour un homme

Lose yourself to all the love you have in you
Abandonne-toi à tout l’amour qu’il y a en toi
No one knows exactly what you do
Personne ne sait exactement quoi faire
Lose yourself to all the love you have in you
Abandonne-toi à tout l’amour qu’il y a en toi
And I will know exactly what to do
Et je saurai exactement quoi faire

My dear tiger
Mon cher tigre
Use your power to unite us
Utilise ton pouvoir pour nous unir
‘Cause everybody going towards a separate goal
Parce que chacun poursuit un but différent
And every word you say could turn my world around
Et chaque mot que tu dis peut me retourner complètement
And the funny thing about it is that no one else will know
Et le plus drôle, c’est que personne ne le saura

Lose yourself to all the love you have in you
Abandonne-toi à tout l’amour qu’il y a en toi
No one knows exactly what you do
Personne ne sait exactement quoi faire
Lose yourself to all the love you have in you
Abandonne-toi à tout l’amour qu’il y a en toi
And I will know exactly what to do
Et je saurai exactement quoi faire

Asbjørn

I will love you
Je t’aimerai
I will love you
Je t’aimerai
I will love you
Je t’aimerai
I will love you
Je t’aimerai
I will love you
Je t’aimerai
I will love you
Je t’aimerai
I will love you
Je t’aimerai
I will love you
Je t’aimerai
I will love you…
Je t’aimerai…
I will love you…
Je t’aimerai…
I will love you
Je t’aimerai
I will love you
Je t’aimerai
I will love you
Je t’aimerai
I will love you
Je t’aimerai

I will love you
Je t’aimerai

Asbjørn

rencontre07

 

Deux personnes qui se rencontrent, c’est deux mondes qui se rencontrent.

La chose n’est pas simple, mais au contraire très complexe, la plus complexe qui soit. Chaque personne est un monde en elle-même : un mystère complexe, avec un lointain passé et un futur éternel.

Au départ de la relation, seules les périphéries se rencontrent. Mais si la relation croît en intimité, devient plus proche, devient plus profonde, alors peu à peu, les centres commencent à se rejoindre. Lorsque les centres se rejoignent, c’est ce qu’on appelle l’amour. Lorsque les périphéries se rencontrent, cela s’appelle faire connaissance. Vous prenez contact avec l’autre, de l’extérieur, juste à partir du bord : vous faîtes alors connaissance. Fréquemment, vous vous mettez à appeler votre rencontre amour. Vous êtes alors dans l’erreur. Faire connaissance n’est pas aimer.

L’amour est chose très rare. Rencontrer quelqu’un en son centre, c’est passer soi-même par une révolution, car si vous voulez rencontrer quelqu’un en son centre, il vous faudra lui permettre d’arriver, lui aussi à votre centre. Il vous faudra devenir vulnérable, absolument vulnérable, ouvert. C’est risqué. Laisser arriver quelqu’un à votre centre est risqué, dangereux, car vous ne savez pas ce qu’il va vous faire. Et une fois tous vos secrets connus, une fois votre intimité dévoilée, une fois que vous êtes complètement exposé, que fera-t-il ? Vous ne le savez pas. Et la peur est là. C’est pourquoi nous ne nous ouvrons jamais.

Une simple rencontre, et nous pensons que l’amour est arrivé. Les périphéries se touchent et nous croyons que nous sommes rencontrés. Vous n’êtes pas votre périphérie. En réalité, la périphérie est la frontière où vous finissez, c’est la palissade qui vous entoure. Ce n’est pas vous ! La périphérie est le lieu où vous finissez et où commence le monde. Même des maris et des femmes qui auraient vécu ensemble depuis de nombreuses années peuvent être des étrangers, ils ne se connaissent pas l’un l’autre. Et plus longtemps vous vivez avec quelqu’un, plus vous oubliez complètement que vos centres sont restés inconnus.

La première chose à comprendre est donc : ne confondez pas relation, couple et amour. Même si vous faites l’amour, même si vous avez une relation sexuelle, le sexe est, lui aussi, à la périphérie. A moins que les centres se rencontrent, le sexe n’est que la rencontre de deux corps. Et la rencontre de deux corps n’est pas votre rencontre. Le sexe, lui aussi, reste une relation superficielle – physique, corporelle, mais toujours superficielle. Mais vous ne pouvez permettre à quelqu’un de pénétrer jusqu’en votre centre que si vous n’avez pas peur, que si vous n’avez aucune crainte.

Aussi, je vous dis qu’il y a deux sortes d’existence. L’une est dirigée par la peur, l’autre par l’amour. Vivre dans la peur ne pourra jamais vous permettre une relation profonde. Vous restez craintif et vous ne pouvez laisser faire l’autre : vous ne pouvez lui permettre d’entrer en vous vraiment jusqu’à votre cœur. Vous tolérez l’autre jusqu’à un certain point, et puis c’est le mur et tout s’arrête.
Celui dont la vie est tournée vers l’amour est l’être religieux et spirituel. Etre tourné vers l’amour veut dire : ne pas avoir peur de l’avenir, ne pas avoir peur du résultat ni des conséquences : vivre ici et maintenant.

 
 

Osho

Mon chemin, le chemin des nuages blancs