La beauté selon STan

LA BEAUTE SELON STAN…

 

La Beauté,
c’est une interaction, il faut quelqu’un pour trouver quelque chose ou quelqu’un d’autre de beau. Tout seul, on n’est beau pour personne.”

Précisons-le d’emblée, Stan est un nom d’emprunt,celui d’un jeune mannequin français  interviewé par le Premier numéro de l’année du magazine culture Télérama, consacré à la beauté.Dossier passionnant par ailleurs !

Mais revenons à Stan. Au delà de l’apparence physique et des canons de beauté que je pensais subjectifs, il y a la beauté intérieure du jeune homme, telle qu’elle apparaît dans les propos rapportés par le journaliste visiblement séduit par le personnage.

 

Extraits de l’article à retrouver sur Télérama :

 

“Et puis Stan ouvre la porte du bar.

Cela dure peut-être un dixième de seconde, le temps pour chacun de reprendre le contrôle de ses gestes. Mais pendant ce laps de temps, tous les regards convergent vers Stan, son visage aux traits incroyablement réguliers, symétriques, son corps élancé comme un javelot, ses fringues à la beauté millimétrique, écrin de chiffons dont il aurait pu se passer. Stan serait beau en lycra rose ou habillé d’une serpillière. Sa beauté est stupéfiante. Dans le bar, chacun fait comme si ce chat angora ne venait pas d’entrer dans notre chenil de bâtards sans collier. Les mecs se mirent dans le fond de leur verre. Les filles cherchent leur reflet sur les vitres.

(…)

Pas de forfanterie dans sa voix. Stan découvre son pouvoir avec enthousiasme et circonspection. C’est comme ça. Il vit dans un corps idéal pour l’apparat et la mode, même si lui considère que sa beauté est « trop classique » pour les critères actuels : « Ce sont les gueules cassées qui sont recherchées en ce moment. » Il aimerait avoir de la barbe, plus de poils sur le torse, une voix plus grave : « Je ne suis pas assez imposant, je n’ai pas encore de charisme. » Il s’est mis à la musculation pour paraître plus viril, moins androgyne, gagner en volume. Au contraire des jeunes filles modèles qu’il côtoie sur les podiums et qui sont effrayées par les premières ridules, lui attend avec impatience les brèches, les bosses et les fissures qui font d’un jeune homme un homme.

(…)

Stan a d’autres défauts insupportables : en plus d’être beau, sympathique et intelligent, il est sincèrement modeste : « Je me suis pris des râteaux, aussi, rassure-t-il. Et je me suis fait larguer. » Au début de sa carrière de bellâtre, il a un peu abusé des avantages en nature que lui procurait sa stature. « J’avais la réputation de celui qui couche avec tout le monde. Du coup, les filles ne me faisaient plus confiance. » Aujourd’hui, il dit se tenir à carreau, notamment grâce à l’aide de sa petite amie, qui ne lui a pas glissé une puce GPS sous la peau, mais a fait tout le reste : « De toute façon, rit-il, je ne plais pas à tout le monde, il ne faut pas exagérer, et il y a même des filles qui ne sont pas du tout attirées par moi… »

Mais c’est quoi, la beauté, au fait, Stan, vous qui la vivez pour ainsi dire de l’intérieur ? « D’abord, c’est une interaction, il faut quelqu’un pour trouver quelque chose ou quelqu’un d’autre de beau. Tout seul, on n’est beau pour personne. » C’est vrai. C’est vrai, Stan. Même si, en groupe, on n’est pas toujours beau pour quelqu’un. « Sinon, la beauté, pour moi, c’est le minimalisme, la sobriété, le détail. Je suis calme et réservé. Si j’en fais trop, les gens me regardent bizarrement. Je serais sans doute plus exubérant si j’étais moins beau. »

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Télérama : Vous avez quand même écopé d’un étiquetage de cinéaste gay… Et obtenu la Queer Palm à Cannes, pour Laurence Anyways.

Xavier Dolan : Que de tels prix existent me dégoûte. Quel progrès y-a-t-il à décerner des récompenses aussi ghettoïsantes, aussi ostracisantes, qui clament que les films tournés par des gays sont des films gays ? On divise avec ces catégories. On fragmente le monde en petites communautés étanches. La Queer Palm, je ne suis pas allé la chercher. Ils veulent toujours me la remettre. Jamais !

 

>>>>> Telérama 3373 du 03/09/2014

 


Mommy, le dernier film de Xavier Dolan, en compétition officielle à Cannes.

Telerama :Mommy met en scène un jeune adolescent hyperactif, dangereux, y compris pour lui-même. Est-ce un autoportrait ?
Je me projette dans tous mes personnages, à chaque film. Là, ce ne sont pas les conditions réelles de l’adolescence que j’ai vécue – ma mère est fonctionnaire de l’Education nationale, mon père, saltimbanque ; on n’était ni riches ni pauvres. Mais il s’agit bien de la colère, de la très grande violence que je porte en moi. Et que j’ai réussi, heureusement, ces dernières années, à canaliser à travers le cinéma.

A 19 ans, vous faites un coming out médiatique dans votre premier film. Etait-ce un défi ?
Pas du tout. Dans la vie, j’avais fait mon coming out à 16 ans… Dans une école de la banlieue de Montréal où les élèves étaient, pour le coup, incroyablement tolérants et amicaux : je suis devenu populaire à cette occasion, même si j’avais eu, bien sûr, auparavant, mon lot de soirées à me torturer à ce sujet ! Je suis conscient que c’est assez rare, que j’ai été privilégié. Mais, ensuite, je n’ai jamais pensé que les gens pourraient me rejeter à cause de mon homosexualité, encore moins à l’occasion de mon premier film. Ce n’est pas un thème de mon cinéma. Idem pour la transsexualité dans Laurence Anyways, qui traite plutôt de l’amour impossible entre deux personnes profondément différentes l’une de l’autre.

Mommy de Xavier DOlan

 
Complément du 7 octobre 2013.
Voir aussi l’interview de Xavier Nolan sur Europe 1 suite à la dernière manifestation des gens contre le “mariage pour tous”. Vraiment, ce Xavier Nolan, c’est un gars bien !

La colère de Xavier Nolan sur Europe 1 (cliquer ici)
“Quand vous parlez de choix entre un camp ou l’autre, on parle quand même du choix entre le camp des gens qui peuvent vivre librement, s’aimer, se déclarer leur amour, dans une société moderne, ouverte sur l’autre et l’autre camp, qui décide d’ostraciser les libertés individuelles les plus fondamentales des gens, qui ont le droit de s’aimer”. Fustigeant la position des opposants au mariage gay, le réalisateur a asséné : “tout ça au nom de principes spirituels ordonnés par des religions qui sont conçues pour l’entraide, la tendresse, l’amour, toutes ces notions qui sont bafouées par ces démonstrations de haine et d’intolérance”.

“C’est la France qui est en retard”. Le Québécois s’est aussi étonné du retard de la France sur ces questions. “C’est pour moi scandaleux qu’en France, vous donniez une tribune, au nom de la libre expression, à ces gens”, a déclaré Xavier Dolan avant de s’interrompre, visiblement très ému. “Le Québec n’a pas une civilisation d’avance, c’est une civilisation qui est dans son temps”, a martelé le réalisateur de Laurence Anyways. “La vôtre est en retard, c’est ça le problème”.

L'amitié setait génétique

«D’une certaine manière,nous parvenons,
parmi une myriade de possibilités,
à choisir comme amis
des gens qui ressemblent à notre famille».

 

C’est la conclusion d’une très sérieuse étude faite des scientifiques de l’Université Yale et parue dans les Comptes rendus de l’Académie nationale des Sciences.

Les chercheurs de l’Université Yale ont analysé les marqueurs génétiques de 1932 individus en comparant ceux d’amis proches et sans lien de parenté et ceux de personnes totalement inconnues. Et surprise, ils ont constaté que les amis ont 1% de gènes communs avec nous

1%  c’est peu, direz-vous.  C’est au contraire très significatif pour les généticiens  : «Ce pourcentage de similarités génétiques est du niveau de celles de cousins au quatrième degré».  Ces amis proches ressemblent donc à notre famille et sont même aussi proches que des cousins du quatrième degré.

Alors voilà, les amis, c’est en quelque sorte des membres de la famille puisque les liens génétiques sont très forts. Et même, dans la grande famille, ce sont ceux même ceux dont on se sent le plus proche.

La sagesse populaire disait “on ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis“. Il se pourrait bien qu’on choisisse ses amis parmi ceux qui nous sont le plus proches dans la grande famille… humaine !

 

 

 

 

[source partielle : TopSanté.com]