Perception

 

 

 

” Il est bon de distinguer trois niveaux de perception du monde qui nous entoure. Il y a celui du réel (celui de Dieu), que nous ne verrons jamais. Puis à partir des manifestations partielles de ce réel, chacun d’entre nous organise sa propre vision de ce que nous croyons être la réalité. Enfin, nous élaborons un discours pour partager avec d’autres sur ce que nous vivons. Un décalage existe entre ces trois niveaux, Dieu, la réalité construite et les propos tenus. Sauf pour Jésus qui se situe à la fois en Dieu, dans son époque et  à travers les propos tenus avec les uns et les autres. En nous concentrant sur son message, nous risquons de ne rester que sur le plan le plus superficiel, alors qu’il est venu pour nous laisser entrevoir que Dieu est bien plus grand, et désire partager avec nous une relation d’être à être.”

 

Jacques POUJOL
interviewé pour le journal La Vie

© Olivier Föllmi via AFTER

 

Question du journaliste : Qu’avez-vous appris sur vous et sur l’homme en jouant tant de rôles différents depuis soixante ans ?

J’ai appris que « je » est un autre. A travers ces personnages que l’on emprunte, on se soigne, mais on apprend aussi beaucoup sur ce qu’est le frère. On comprend la phrase, si difficile à mettre en pratique : « Aimez-vous les uns les autres. » J’ai beaucoup réfléchi et j’ai compris que chaque être humain était une espèce de pièce unique, dans laquelle Dieu est présent, même si  on ne fait pas appel à lui. Chaque être est une création de  Dieu. J’ai appris à considérer avec beaucoup d’amour et de soin tous les humains, quels qu’ils soient. J’ai appris à aider et surtout à ne pas juger. Il y a des gens bien partout.

Michael Londsale, extrait d’un  interview publié dans Causeur n° 24 – mai 2015

 

 

Source photo : © Olivier Föllmi, Min Nan Thu, via After et yellowkorner

souffrance-et-creativité

“On ne peut passer l’homosexualité sous silence : elle est un fait. Malgré les réticences de la Bible et de la tradition chrétienne, il est nécessaire de se rendre compte aujourd’hui que ce n’est ni un péché, ni une maladie. Un être humain sur dix est réellement gaucher, et j’ai connu l’époque où on obligeait les gauchers à écrire de la main droite, ce qui nous paraît inepte aujourd’hui. Peut-être en va-t-il de même avec l’homosexualité : il y a une proportion notable de personnes à tendance homosexuelle.
(…)
L’orientation homosexuelle, quant à elle, est évidemment confrontée à la culture ambiante : elle est facilitée par celle-ci ou, au contraire, contrariée, voire niée. Mais elle existe, et doit donc être considérée comme telle par nos institutions. Il faut se rappeler que, indépendamment de l’influence, favorable ou hostile, de la culture, elle installe des difficultés chez les personnes homosexuelles, qui ont du mal à percevoir leur identité et vivent une sorte de contradiction entre leurs dimensions physique et psychique. Ce sont souvent des êtres de souffrance. Mais aussi des êtres de créativité, à cause de cette réactivité forte du masculin et du féminin en eux.

L’Eglise catholique a fait de nombreuses erreurs de positionnement.(…) Il serait grand temps que l’Eglise ait une parole positive au sujet des unions homosexuelles, et énonce les conditions pour qu’elles puissent être reconnues, probablement sans qu’on puisse parler de sacrement. Comme pour les unions hétérosexuelles : qu’il y ait de la liberté, de la permanence, de l’amour. Et aussi de la fécondité : je veux parler de l’engagement au service de la communauté humaine. S’il y a tout cela, si le couple le désire profondément, je pense qu’une célébration, accompagnée de textes sacrés et de prière, permettrait une bien meilleure conscience de la présence divine dans cette union.”

 

Frère Benoît Billot, moine bénédictin,
L’énergie féconde des sacrements : Ces rites qui prennent soins de nos vies,
Médiaspaul, 2014.

Source photo : designspiration.net

saisir

Tu ne peux pas mettre la main sur Jésus.

Tu n’as pas à mettre la main sur lui.

Tu n’as pas à “avoir” Jésus.

Tu n’as même pas à être en présence de Jésus.

Tu as à devenir Jésus,

Christ.

Zabulon

Jay-Khan-Nacht

NACKT by Jay Khan

NOUS SOMMES NUS !

Du kleidest dich in deinem Wohlstand, Versteckst dich im Klischee
Vous vous drapez magnifiquement dans votre opulence,
Vous représentez le stéréotype parfait de la prospérité
Du klammerst dich voll stolz an Treibsand in einem goldenen See
Les sables mouvants ne peuvent vous avaler, vous nagez déjà dans un océan d’or.
Du kaufst dir täglich neue Masken und hoffst das keiner fragt
Vous vous achetez un nouveau masque chaque jour et vous espérez  que personne ne va vous demander
wie dein Gesicht dahinter aussiehst, weil du es nicht kapierst
quel est vraiment votre visage derrière, car vous ne comprenez pas :
WIR SIND NACKT
NOUS SOMMES NUS !

Unter unserem Namen fließt das gleiche Blut (WIR SIND NACKT)
Derrière nos noms différents, coule le même sang (NOUS SOMMES NUS)
Tief in uns vergraben hab ein Bißchen Mut (WIR SIND NACKT)
Au fond de chacun d’entre nous, il y a un peu de valeur (NOUS SOMMES NUS)
Unter deinem Kragen gibt’s kein arm und reich (WIR SIND NACKT)
En dessous du cou, il n’y a pas de riche ou de pauvre (NOUS SOMMES NUS)
Denn hinter ihren Farben sind alle Menschen gleich (WIR SIND NACKT)
Parce que, au delà de leur couleur, les êtres humains sont tous égaux (NOUS SOMMES NUS)

Jay-Khan-Nacht-2

Du fürchtest dich vor allem Fremden, zeigst keinen dein Gesicht
Vous avez peur de l’étranger, vous ne montrez jamais votre véritable moi
Du warst noch nie in anderen Ländern, Traust deinen Freunden nicht
Vous n’êtes jamais allé dans un autre pays, vous ne faites confiance même pas à vos amis
Du hältst das Meer deiner Gefühle in aber tiefer Macht
Vos émotions sont profondes comme la mer mais vous les gardez en bouteille,
avec encore plus de fureur,[que la mer]
und verkneifst dir jede Regung weil du es nicht kapierst
Et vous ne vous autorisez pas à ressentir une seule émotion, car vous ne comprenez pas :
WIR SIND NACKT
NOUS SOMMES NUS

Unter unserem Namen fließt das gleiche Blut (WIR SIND NACKT)
Derrière nos noms différents, coule le même sang (NOUS SOMMES NUS)
Tief in uns vergraben hab ein Bißchen Mut (WIR SIND NACKT)
Au fond de chacun d’entre nous, il y a un peu de valeur (NOUS SOMMES NUS)
Unter deinem Kragen gibt’s kein arm und reich (WIR SIND NACKT)
En dessous du cou, il n’y a pas de riche ou de pauvre (NOUS SOMMES NUS)
Denn hinter ihren Farben sind alle Menschen gleich (WIR SIND NACKT)
Parce que, au delà de leur couleur, les êtres humains sont tous égaux (NOUS SOMMES NUS)

Irgendwo ist Licht
Il y a quelque part une lumière
ein heller Fleck im Licht
Une lueur d’espoir dans la lumière
öffnet eine Tür
Une porte qui s’ouvre
ein neuer Weg für dich
une autre façon de faire pour vous
du wartest Stundent auf irgendjemand der dich am Kragen packt
Mais vous attendez encore qu’il y ait quelqu’un qui vous saisisse par le collet
der dich schüttelt bis du atmest has du es jetzt kapiert???
et vous secoue pour vous réveiller, est-ce que vous comprenez maintenant ?
WIR SIND NACKT
NOUS SOMMES NUS

Unter unserem Namen fließt das gleiche Blut (WIR SIND NACKT)
Derrière nos noms différents, coule le même sang (NOUS SOMMES NUS)
Tief in uns vergraben hab ein Bißchen Mut (WIR SIND NACKT)
Au fond de chacun d’entre nous, il y a un peu de valeur (NOUS SOMMES NUS)
Unter deinem Kragen gibt’s kein arm und reich (WIR SIND NACKT)
En dessous du cou, il n’y a pas de riche ou de pauvre (NOUS SOMMES NUS)
Denn hinter ihren Farben sind alle Menschen gleich (WIR SIND NACKT)
Parce que, au delà de leur couleur, les êtres humains sont tous égaux (NOUS SOMMES NUS)

jay-khan-nackt-und-kahl-hier