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Prière au Christ Rainbow (Arc-en-Ciel)

 

Christ Arc-en-Ciel, tu incarnes  toutes les couleurs du monde. Les arcs-en-ciel servent de ponts entre les différentes sphères : le ciel et la terre, l’est et l’ouest, queer et non queer. Donne-nous de nous rappeler les valeurs exprimées par le drapeau arc-en-ciel de la communauté lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et queer.

Le rouge est pour la vie, l’origine* de l’esprit. Christ de la vie et de l’amour de soi, tu es notre Origine*. Libère-nous de la honte et accorde-nous la grâce d’une fierté saine afin que nous puissions suivre notre lumière intérieure. Avec la bande rouge dans l’arc en ciel, nous rendons grâce que Dieu nous ait créés tels que nous sommes.

L’orange est pour la sexualité, le feu de l’esprit. Christ Puissance-de-Vie**, tu es notre feu, le Verbe fait chair. Libère-nous de l’exploitation et accorde-nous la grâce de relations  réciproques. Avec la bande orange dans l’arc-en-ciel, allume en nous le feu de la passion.

Le jaune est pour l’estime de soi, le fondement de l’esprit. Notre Christ, tu  es notre fondement. Libère-nous de l’enfermement dans nos secrets et donne-nous le courage et la grâce de nous révéler. Avec la bande jaune dans l’arc en ciel, renforce notre confiance.

Le vert est pour l’amour, le cœur de l’esprit. Christ hors la loi et transgressif, tu es notre coeur, brisant les règles par amour. Dans un monde obsédé par la pureté, tu touches les malades et tu manges avec les exclus. Libère-nous du conformisme et accorde-nous la grâce de sortir des sentiers battus. Avec la bande verte dans l’arc en ciel, remplis nos cœurs d’une compassion sauvage pour tous les êtres.

Le bleu est pour l’expression de soi, la voix de l’esprit.  Christ Libérateur, tu es  notre voix, toi qui t’élèves contre toutes les formes d’oppression. Libère-nous de l’apathie et de accorde-nous la grâce de l’activisme. Avec la bande bleue dans l’arc en ciel, encourage-nous à nous battre pour la justice.

Le violet est pour la vision, la sagesse de l’esprit. Christ interconnecté, tu es notre sagesse, tu crées et maintiens l’univers. Libère-nous de l’isolement et accorde-nous la grâce de l’interdépendance. Avec la bande violette dans l’arc en ciel, relie-nous aux autres et à la création tout entière.
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Les couleurs de l’arc-en-ciel composent ensemble la lumière, telle le chakra couronne de la conscience universelle.
Christ métissé qui englobe tout, tu es notre Couronne, à la fois humaine et divine. Libère-nous des catégories rigides et accorde-nous la grâce des identités entrelacées. Avec l’arc en ciel, conduis-nous au-delà de la pensée en noir et blanc pour découvrir l’ensemble du spectre de la vie.

Christ Arc-en-Ciel, tu illumines le monde. Des arcs-en-ciel, tu fais comme une promesse de soutenir toute vie sur terre. Dans l’espace arc-en-ciel, nous pouvons voir tous les liens cachés entre les sexualités, les genres et les races. Comme l’arc-en-ciel, donne-nous d’incarner toutes les couleurs du monde! Amen.

 

Prière écrite par Kittredge Cherry et Patrick S. Cheng.

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Traduit par zabulon  http://www.paysdezabulon.com/
avec la collaboration de Meneldid  Palantir Talmayar http://meneldil-palantir-talmayar.blogspot.fr/
Texte original en anglais ici : jesusinlove.blogspot.fr

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(*) Root : la racine. Littéralement : “Christ tu es la racine”. En français, on dirait plutôt “tu es la source”. Mais le terme “racine” insiste sur l’appartenance terrestre et même terrienne. Nous avons transigé pour “origine”.

(**) : “Erotic Christ” , traduit par Christ-Puissance-de-Vie, qu’on devrait pouvoir traduire par Christ érotique (du grec eros) mais qui en français est très connoté dans le sens pornographique, ce qui n’est pas le sens étymologique.

 

Frero-Delavega-ami-perdu
Parfois on regarde les choses
Telles qu’elles sont
En se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde
Telles qu’elles pourraient être
En se disant pourquoi pas

Si l’on prenait le temps
Si l’on prenait le temps

J’ai perdu un ami
parce que je n’ai pas pris le temps…
Il me l’avait demandé pourtant
mais je n’avais pas ce temps
c’est dur à comprendre, je sais

J’ai perdu un ami
peut-être reviendra-t-il ?
Le plus probable est que non,
même si je sais que nous sommes liés.

Il lira peut-être, il saura,
que le temps je ne l’avais pas
et que mon impatience
n’était pas juste un caprice
ni une tentative de captation.

Il saura peut-être
que si le silence m’était si insupportable
c’est qu’il m’en rappelait d’autres,
et que toute insouciance même légitime
agissait en moi comme le poignard de l’indifférence.

J’ai perdu un ami,
toute explication, toute justification,
l’éloignera encore plus loin, je le sais bien.

Je n’ai pas eu le temps
Je n’ai pas eu le temps

de me taire, de faire silence,
de l’accueillir, de le respecter
dans ce qu’il attendait de moi.

J’ai de la peine et je n’en ai pas.
Il y a des choses contre lesquelles
on ne peut pas lutter,
un jour, il saura ou pas
et il reviendra ou pas.

Parfois on regarde les choses
Telles qu’elles sont
En se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde
Telles qu’elles pourraient être
En se disant pourquoi pas

Si l’on prenait le temps
Si l’on prenait le temps

Il y a par Frero Delavega

Pam pam pam padam pam pam pam pam
Pam pam pam padam pam pam pam pam
Il y a là la peinture
Des oiseaux, l’envergure
Qui luttent contre le vent
Il y a là les bordures
Les distances, ton allure
Quand tu marches juste devant

Il y a là les fissures
Fermées les serrures
Comme envolés les cerfs-volants
Il y a là la littérature
Le manque d’élan
L’inertie, le mouvement

Parfois on regarde les choses
Telles qu’elles sont
En se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde
Telles qu’elles pourraient être
En se disant pourquoi pas

Parfois on regarde les choses
Telles qu’elles sont
En se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde
Telles qu’elles pourraient être
En se disant pourquoi pas

Il y a là les mystères,
Le silence sous la mer
Qui luttent contre le temps
Il y là les bordures
Les distances, ton allure
Quand tu marches juste devant

Il y a lalala
Si l’on prenait le temps
Si l’on prenait le temps
Il y a là la littérature
Le manque d’élan
L’inertie, le mouvement
Si l’on prenait le temps
Si l’on prenait le temps
Si l’on prenait le temps
Si l’on prenait le temps

hahahahahouhou […]
Si l’on prenait le temps
Si l’on prenait le temps

Parfois on regarde les choses
Telles qu’elles sont
En se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde
Telles qu’elles pourraient être
En se disant pourquoi pas

Parfois on regarde les choses
Telles qu’elles sont
En se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde
Telles qu’elles pourraient être
En se disant pourquoi pas


Fin de la période Bieber pictures…retour à la normale, après un mois de grandes émotions… J’en parlerai plus tard.

Bieber-Il-faut-l-ami

“Il faut l’ami” dit Aristote. Cette nécessité est liée à notre finitude. “Qu’en est-il lorsqu’on n’a pas d’ami?” La question m’a été posée hier soir après la séance. Ne pas avoir d’ami est l’une des tragédies de l’existence. L’ami est celui qui par sa parole, par son regard ou par sa seule présence et sa seule existence, vous libère – vous ouvre en confiance à ce que vous êtes. Personne d’autre que l’ami ne peut faire cela pour vous. Il est irremplaçable. C’est pourquoi Aristote dit que la philia [amitié] est la chose la plus nécessaire pour mener une vie pleinement humaine.”

Hadrien France-Lanord,
S’ouvrir en l’amitié, Editions du Grand Est, 2010, p. 77.

Bieber-realite

La réalité est ce qu’elle est.

(En écrivant cela, je pense à la déception de celui qui me lit : ” La réalité est ce qu’elle est…! C’est donc ça la vérité ?”)

Ce concept, ignoré bien qu’incontestable, comporte trois implications qu’il me paraît important de souligner. (…)

Les faits, les choses, les situations sont comme ils sont

La réalité n’est pas comme il me conviendrait qu’elle fût.
Elle n’est pas comme elle devrait être
Elle n’est pas comme on m’a dit qu’elle serait.
Elle n’est pas comme elle a été.
Elle n’est pas comme elle sera demain
La réalité extérieure à moi est comme elle est.

Il me paraît utile de rappeler que le changement ne peut intervenir que lorsque nous sommes conscients de la situation présente. Comment pourrions-nous tracer notre route vers New York sans savoir en quel point de la planète nous nous trouvons?
Je ne peux me mettre en chemin que depuis mon point de départ : c’est cela accepter que les choses sont comme elles sont.


Je suis qui je suis

Je ne suis pas qui je voudrais être.
Je ne suis pas celui que je devrais être.
Je ne suis pas celui que ma mère voulait que je sois.
Je ne suis même pas celui que j’ai été.
Je suis qui je suis.

Soit dit en passant, toute notre pathologie psychique vient, selon moi, de la négation de cette phrase.
Toutes nos névroses commencent lorsque nous essayons d’être ce que nous ne sommes pas.

Dans Laisse-moi te raconter..les chemins de la vie, j’ai écrit à propos du rejet de soi :

Tout a commencé ce jour gris
où tu as fièrement cessé de dire :
JE SUIS…
Et où, mi-honteux mi craintif,
tu as baissé la tête et changé
tes paroles et tes attitudes
pour une pensée terrible :
JE DEVRAIS ÊTRE…

…et s’il est difficile d’accepter que je suis qui je suis, il est encore plus difficile d’accepter la troisième conséquence du concept “La réalité est ce que’elle est” :

Toi… tu es qui tu es

Autrement dit :

Tu n’es pas qui j’ai besoin que tu sois.
Tu n’es pas celui que tu as été.
Tu n’es pas comme cela me convient.
Tu n’es pas comme je veux.
Tu es comme tu es.

Accepter cela, c’est te respecter et ne pas te demander de changer.

Il y a peu, je me suis à définir le véritable amour comme : la tâche désintéressée consistant à créer l’espace qui permet à l’autre d’être qui il est.

 

Jorge Bucay, psychiatre et psychothérapeute argentin,
Je suis né aujourd’hui au lever du jour, Oh! Editions, 2004